Sur l’axe Mulange, au sud-ouest de Kalemie, dans la province du Tanganyika, le malaise des usagers routiers est palpable, paralysés par les abus militaires aux différents points de contrôle.
Ils haussent le ton, pointant les tracasseries auxquelles se livrent les soldats qui y sont affectés.
Les barrages militaires, sous prétexte de contrôler des objets pouvant compromettre la sécurité, exigent des pots-de-vin à toute personne portant un bagage ou un colis, même en l’absence d’infraction à la loi.
Une source affirme qu’actuellement, il n’y a même plus de contrôle effectif sur ce tronçon. Il suffit de glisser quelques billets aux agents pour franchir les checkpoints. Et à chaque barrage, il faut plonger la main dans la poche ou sortir son porte-monnaie.
Les femmes maraîchères, les vendeurs de charbon de bois, les motocyclistes ou encore les camionneurs, tous s’acquittent de ces paiements sans exception pour éviter des anicroches avec les porteurs d’armes.
Ce comportement, en violation flagrante de la réglementation en la matière, épuise les usagers, qui demandent aux autorités de réduire le nombre de barrages militaires sur cette route.
Augustin Musambo depuis Kalemie