Une attaque attribuée aux combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) a semé la terreur dans la nuit de samedi à dimanche 18 mai dans le village de Masokoki, situé dans le nord-ouest du territoire de Lubero, en province du Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo. L’attaque a coûté la vie à un nombre encore indéterminé de civils et a entraîné l’incendie de plusieurs habitations.
Survenus aux environs de deux heures du matin, les assaillants lourdement armés ont surpris les habitants dans leur sommeil. Selon des témoignages recueillis sur place, leur mode opératoire laisse peu de doute sur leur appartenance aux ADF, un groupe rebelle d’origine ougandaise actif dans la région depuis plusieurs années.
« Nous avons été surpris vers 2 heures du matin, ce dimanche, par des hommes armés assimilés aux ADF au vu de leurs modes opératoires », a déclaré Achille Kakule, président de la société civile de Byambwe. « Ils ont tué des civils et d’autres ont été blessés mais, le bilan reste à déterminer car les jeunes sont en train de fouiller », a-t-il poursuivi.
Les assaillants n’ont pas seulement ôté des vies : ils ont également incendié plusieurs maisons, créant un climat de terreur dans tout le village. « Ils ont commencé à incendier des maisons en commençant par celle du Mwami », a précisé Achille Kakule. Le Mwami, chef coutumier local, aurait été une des premières cibles de cette attaque méthodique.
Plusieurs rescapés ont été transportés en urgence vers Vuyinga, une localité voisine, pour y recevoir des soins médicaux. La situation humanitaire à Masokoki demeure préoccupante, les habitants ayant fui en masse vers les localités avoisinantes par crainte de nouvelles attaques.
CKK