La rédaction de Surveillance.cd s’est rendue ce vendredi 30 mai sur le terrain pour observer le retour du phénomène Kadhafi, qui affiche des prix de pétrole remarquablement bas en comparaison avec ceux des stations-service.
Selon les constatations faites par l’équipe de Surveillance.cd, il existe une différence notable de prix entre le carburant vendu chez Kadhafi et celui proposé dans les diverses stations de la ville de Lubumbashi, dans le Haut-Katanga. Lorsqu’on lui a demandé quelles étaient les principales raisons de cette disparité, un employé d’une station-service, qui a souhaité garder l’anonymat, a déclaré :
« L’État congolais est à l’origine de cette situation. Il n’assure pas un contrôle adéquat. Nous, les stations-service, acquittons toutes les taxes imposées, ce qui explique pourquoi nos tarifs diffèrent de ceux de Kadhafi. Les vendeurs associés à Kadhafi ne s’acquittent d’aucune taxe au profit de l’État congolais, selon les réglementations en vigueur, et il leur est même plus facile de commercialiser leur produit. C’est donc à l’État de résoudre ce problème, car nos prix sont fixés en fonction des différentes taxes que nous payons. »
De son côté, un vendeur de chez Kadhafi, également interrogé par notre rédaction, a affirmé : « Les prix varient parce que nous achetons en gros chez les stations de Kadhafi, contrairement à ceux qui opèrent dans les stations-service classiques. »
Il est à noter qu’un litre d’essence chez Kadhafi est proposé à 3 500 FC, tandis que le prix à la pompe s’élève à 3 800 FC.
Nunda Malangu