La situation reste tendue dans la sous-division éducationnelle de Rutshuru 4, au Nord-Kivu, où les cours sont suspendus depuis le 6 mars 2025. En cause : le non-paiement prolongé des salaires des enseignants, dont certains accusent jusqu’à cinq mois d’arriérés.
Sur le terrain, seuls les élèves de 6e année primaire continuent à fréquenter l’école, grâce à un dispositif local mis en place pour les préparer aux épreuves nationales de fin d’études primaires (ENAFEP/TENASOSP). Cette initiative a été rendue possible grâce à la contribution des parents, à hauteur de 500 francs congolais par semaine et par élève, pour rémunérer temporairement les enseignants volontaires.
« Nous n’avons été payés qu’un seul mois sur cinq, et encore, les montants versés ne correspondent pas à nos attentes », déplore un responsable éducatif de Nyamilima, qui exprime une méfiance croissante envers la Caritas, en charge du paiement des salaires.
La grève avait connu une brève accalmie durant les examens du deuxième trimestre, avant de reprendre de plus belle. À ce jour, aucune solution concrète n’a été apportée ni par les autorités, ni par l’organe payeur.
Dans l’attente d’une issue favorable, les élèves de la 1re à la 5e année risquent de ne pas terminer l’année scolaire. Une option envisagée par les responsables scolaires serait de calculer les moyennes finales à partir des résultats des deux premiers trimestres, en l’absence d’un troisième trimestre effectif.
Dieumerci Matu Chub