En République démocratique du Congo, une nouvelle ère s’ouvre pour le secteur bancaire. La mise en œuvre stricte de la modification numéro trois de l’instruction de la Banque centrale impose désormais à toutes les banques d’inclure au moins quatre actionnaires distincts dans leur capital. Une mesure saluée par les acteurs économiques qui y voient une opportunité stratégique pour favoriser la participation des Congolais à la gouvernance bancaire et renforcer la souveraineté économique du pays.
Avec une pénétration bancaire inférieure à 15 %, l’enjeu est clair : rapprocher les institutions financières de la réalité locale, dynamiser l’inclusion financière et mieux financer l’économie nationale. Les actionnaires distincts, au-delà de leur rôle de contrôle, peuvent en tirer un profit économique réel grâce à leur participation directe aux décisions et à la croissance du secteur.
Une dynamique soutenue par le chef de l’État, Félix Tshisekedi, qui vise à faire émerger une nouvelle génération de leaders économiques congolais, bâtisseurs d’une croissance inclusive.
Les acteurs économiques appellent l’ensemble des banques à se conformer sans délai à ces dispositions et à s’abstenir de toute initiative susceptible d’en détourner l’esprit.
Par ailleurs, toute résistance ou tentative de contournement serait perçue comme un signe flagrant de mépris envers les populations congolaises, au sein desquelles ces institutions prospèrent souvent sans les associer aux décisions stratégiques.
Il n’est désormais plus acceptable que les Congolais soient cantonnés au rôle de simples clients, exclus de toute forme de gouvernance. Une telle posture, une fois connue de l’opinion, ne sera ni tolérée ni excusée. L’appel est lancé : place à une gouvernance plus ouverte, plus congolaise, pour un avenir économique plus souverain et plus durable.
Michel Kabeya