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Abandonnés à Kinshasa : les déplacés de guerre du Kivu lancent un cri de détresse au gouvernement

Installés dans la capitale depuis plusieurs mois, les déplacés venus du Nord-Kivu et du Sud-Kivu tirent la sonnette d’alarme. Fuyant les violences armées qui ravagent l’est de la République Démocratique du Congo, ces hommes, femmes et enfants espéraient trouver un refuge plus sûr à Kinshasa. Mais aujourd’hui, ils affirment être abandonnés par les autorités et laissés à eux-mêmes dans une situation de plus en plus dramatique.

Dans une déclaration faite ce samedi 31 mai devant l’Assemblée nationale, ces déplacés en appellent à la responsabilité des autorités pour leur venir en aide.

« Nous ne mangeons pas à notre faim, nous dormons à même le sol, certains tombent malades sans assistance médicale », témoigne l’un des déplacés, la voix remplie d’amertume. Le manque de nourriture, de soins de santé, d’abris décents, et surtout d’une réponse coordonnée du gouvernement plonge ces familles dans une misère extrême.

« Nous sommes prêts à retourner chez nous quand la paix reviendra. Mais en attendant, nous avons besoin de vivre, d’apprendre, de travailler, de rêver. Comme tous les autres citoyens », a ajouté Simon Mukenge, porte-parole des déplacés de guerre du Nord et Sud-Kivu.

Aux côtés des déplacés, les acteurs de la société civile montent également au créneau. Ils dénoncent un silence coupable des autorités et appellent à une prise en charge urgente et digne de ces citoyens qui ont tout perdu à cause de la guerre. « Il est inadmissible qu’en pleine capitale, des Congolais vivent comme des étrangers dans leur propre pays », s’indigne un responsable d’ONG locale.

Alors que la situation humanitaire dans l’Est continue de se dégrader, les déplacés présents à Kinshasa interpellent directement le gouvernement central. Ils réclament un plan d’assistance clair, des aides sociales immédiates, mais aussi une vision à long terme pour leur relocalisation ou leur retour dans leurs provinces d’origine, une fois la paix revenue.

Pour l’instant, leur appel reste suspendu dans le vide. Mais leur message est clair : « nous sommes Congolais, nous méritons d’être traités avec dignité. »

B.A

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