Le nouveau patron de la police dans le Haut-Katanga, le général Blaise Kilimbalimba, n’a pas tardé à imprimer sa marque. Une semaine après sa prise de fonctions, il a organisé ce lundi 9 juint une mini-parade au cours de laquelle treize présumés criminels ont été présentés à la presse et à la population. Parmi eux, deux militaires des FARDC et un policier, accusés d’avoir franchi la ligne rouge.
Selon les explications livrées par le général Kilimbalimba, les trois agents en uniforme auraient abusé de leur mission de patrouille pour se livrer à des actes de tracasserie. Ils sont accusés d’avoir extorqué 900 000 francs congolais et un téléphone à un civil après s’être introduits de manière illégale dans une parcelle. Une trahison grave aux yeux du commandement.
« Ils seront directement traduits devant la justice militaire pour violation des consignes », a déclaré le général, très ferme sur la discipline au sein des forces. Il a également appelé les militaires et policiers de la garnison à se départir de tout comportement déviant, affirmant que la rigueur sera désormais de mise.
Les autres suspects présentés sont principalement des civils, arrêtés lors d’opérations ciblées contre l’insécurité à Lubumbashi. Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans des vols à main armée, des casses de vitres de véhicules et des vols de motos. L’un d’eux est d’ailleurs considéré comme un récidiviste notoire.
Le général a promis que chacun de ces individus sera jugé par son « juge naturel », soulignant l’importance de laisser la justice faire son travail. La démonstration publique de ces arrestations se veut un signal fort à l’endroit des délinquants et une réponse directe aux attentes sécuritaires des citoyens.
Au-delà de cette opération coup de poing, le nouveau commissaire divisionnaire a également dévoilé quelques mesures pour améliorer la sécurité et l’ordre public. Parmi celles-ci figurent le renforcement de l’assainissement dans les marchés et la suppression des garages clandestins qui pullulent dans la ville.
CKK