Depuis trois ans, le camp de Malebo, situé en plein centre de Bandundu-Ville, est devenu le refuge de près de 138.000 déplacés internes fuyant les violences meurtrières liées au conflit entre les communautés Teke et Yaka dans le territoire de Kwamouth. Mais derrière ce lieu de survie se cache une crise humanitaire grave, marquée par la mort de plus de 135 personnes.
Ces déplacés vivent dans des conditions précaires, sans abris solides ni infrastructures sanitaires adéquates. L’accès aux soins médicaux est quasiment inexistant, aggravant la vulnérabilité de cette population déjà traumatisée.
« Depuis notre arrivée, 135 personnes sont mortes faute de soins médicaux et de conditions de vie dignes. Nous sommes oubliés de tous», témoigne Monsieur Djira, responsable du pavillon 10 du camp.
La souffrance est palpable au sein du camp, où la détresse côtoie l’espoir. Madame Kapinga, l’un des déplacées, a exprimé sa gratitude, notamment envers Madame Judith Suminwa Tuluka et le Président Félix Antoine Tshisekedi. Elle lance un appel à la solidarité et à la compassion « Nous demandons à toutes personnes de bonne volonté de penser à nous. »
Malgré la précarité, les déplacés gardent l’espoir de retourner un jour en paix dans leurs villages d’origine. Et pendant ce temps, à Malebo, plus de 6.200 personnes vivent toujours dans l’incertitude d’un avenir meilleur.
Par Nicolas Kingwangwa, depuis Bandundu-Ville