La commission politique, administrative et juridique (PAJ) de l’Assemblée nationale a rejeté ce vendredi le réquisitoire du Procureur général près la Cour de cassation. Ce dernier sollicitait l’autorisation d’instruire à charge du député national et ancien ministre des Finances, membre influent de l’UDPS, pour propagation de faux bruits et divulgation de secrets d’État.
Selon des sources proches du dossier, le réquisitoire du parquet reprochait à Nicolas Kazadi certaines déclarations publiques jugées sensibles, susceptibles de porter atteinte à la sécurité de l’État et de semer la confusion dans l’opinion. Des accusations que l’intéressé rejette catégoriquement, dénonçant une cabale politique contre sa personne.
La décision de la commission PAJ, qui s’est appuyée sur le principe de l’inviolabilité parlementaire, divise l’opinion. Certains y voient une manœuvre de protection politique, tandis que d’autres saluent une défense des libertés parlementaires.
« Nous ne sommes pas une caisse de résonance du pouvoir judiciaire. Il ne faut pas confondre procédure judiciaire et instrumentalisation politique », a déclaré un député UDPS sous anonymat.
Ce rejet met provisoirement fin aux poursuites, sauf revirement en plénière. Mais il relance surtout le débat sur l’équilibre entre immunité parlementaire et redevabilité judiciaire.
Dans les coulisses, cette affaire met en lumière les tensions croissantes entre certaines figures de la majorité et des institutions judiciaires, dans un contexte politique où chaque mot compte et chaque geste pèse lourd.
La Rédaction