C’est une déclaration qui résonne comme un cri du cœur, mais aussi comme un appel à la responsabilité des dirigeants. Nzanga Mobutu, ancien ministre et figure politique congolaise, a salué l’accord de paix entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, paraphé dans la capitale américaine sous l’égide des Présidents Félix Tshisekedi et Donald Trump.
«L’accord de paix entre la RDC et le Rwanda, paraphé à Washington, était attendu depuis bien trop longtemps. Je salue le Président Trump et le Président Tshisekedi, ainsi que leurs administrations respectives. Après des décennies d’horreur, les populations de l’est du Congo méritent la paix. Il est temps de transformer les promesses en réalité», a-t-il déclaré.
Cette déclaration, à la fois sobre et lourde de sens, illustre les attentes d’une nation épuisée par des années de conflits meurtriers dans sa partie orientale. De Goma à Bukavu, en passant par Beni et Bunia, ce sont des millions de Congolais qui espèrent voir enfin se fermer la parenthèse sanglante de violences, de pillages et d’ingérences étrangères.Nzanga Mobutu, qui s’est montré ces derniers mois de plus en plus actif sur la scène diplomatique, invite les deux parties à ne pas trahir l’espoir né de cette signature historique. Il appelle également la communauté internationale à rester vigilante quant à la mise en œuvre effective de l’accord, en particulier sur les volets sécuritaire, économique et humanitaire.
Une attente interminable, un espoir
fragilePendant plus de deux décennies, la région des Grands Lacs a été le théâtre de rivalités géopolitiques, alimentées par les ressources naturelles du Congo et les ambitions régionales. Si plusieurs accords ont été signés par le passé, rares sont ceux qui ont débouché sur une paix durable.La nouveauté de l’accord signé à Washington réside dans l’implication directe des États-Unis, qui souhaitent jouer un rôle de stabilisateur stratégique en Afrique centrale, dans un contexte de rivalité avec d’autres puissances comme la Chine et la Russie.
En s’exprimant avec clarté et gravité, Nzanga Mobutu adresse aussi un message aux acteurs politiques et militaires congolais : la paix n’est pas qu’un papier signé dans une salle climatisée de Washington, mais un engagement quotidien à rompre avec la corruption, l’impunité et le double jeu.Pour les populations de l’est du pays, meurtries mais toujours debout, cette nouvelle étape pourrait marquer le début d’une reconstruction. Mais tout dépendra de la sincérité des actes qui suivront.