Sous l’égide de Washington, la RDC et le Rwanda s’apprêtent à sceller un pacte de paix inédit. Objectif : tourner la page des conflits meurtriers dans la région des Grands Lacs.
Les efforts diplomatiques pour la paix en Afrique centrale franchissent un cap décisif. Ce mercredi 18 juin 2025, les équipes techniques de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda, épaulées par des représentants de l’administration américaine, ont parachevé les préparatifs d’un accord de paix historique, dont la signature officielle est annoncée pour le 27 juin à Washington.
Ce processus, amorcé par la déclaration de principes du 25 avril dernier, a connu une accélération fulgurante grâce à trois jours de pourparlers intensifs. Conduites sous la supervision d’Allison Hooker, Sous-secrétaire d’État américaine pour les affaires politiques, les discussions ont abordé des points clés : sécurité, politique, économie.
Parmi les piliers du futur accord, figurent des engagements clairs :
- Respect de l’intégrité territoriale,
- Fin des hostilités,
Ces mesures visent à restaurer la confiance et répondre aux préoccupations majeures liées à l’instabilité chronique dans l’est de la RDC, épicentre de conflits interconnectés depuis des décennies.
L’accord prévoit la création d’un protocole de coordination sécuritaire conjointe, basé sur le concept opérationnel validé en octobre 2024. Une première, destinée à favoriser une action militaire concertée contre les groupes rebelles, tout en respectant la souveraineté des États.
Sur le terrain humanitaire, l’initiative promet une réponse coordonnée au drame des déplacés. Il est question de faciliter le retour sécurisé des réfugiés, dans des conditions dignes, avec l’accompagnement des ONG et agences internationales.
Autre volet stratégique : la mise en place d’un cadre économique régional. Objectif ? Renforcer l’intégration économique, réduire les tensions liées à la pauvreté et poser les jalons d’une paix durable. Un signal fort en faveur de la coopération transfrontalière dans les Grands Lacs.
L’Union africaine, les Nations unies, l’EAC et plusieurs puissances régionales suivent de près cette dynamique. Si l’accord est signé comme prévu, le 27 juin pourrait entrer dans l’histoire comme le point de départ d’un nouveau chapitre entre Kinshasa et Kigali — deux capitales longtemps opposées sur le terrain diplomatique et sécuritaire.