Un drame de plus vient rappeler les failles du secteur de la construction à Kinshasa. Ce dimanche 22 juin en début de soirée, un immeuble en chantier de 4 à 5 étages s’est brutalement effondré sur l’avenue Uele, dans la commune de Kintambo, à proximité de la cabine électrique communément appelée « Boma Uele ». La scène, apocalyptique, a semé la panique dans tout le quartier.
Selon des témoins oculaires, l’édifice s’est écroulé sans alerte, alors que des ouvriers venaient à peine de quitter les lieux. Les restes de béton, fer tordu et planches éclatées jonchent désormais la chaussée, rendant tout passage impossible.
Rapidement dépêchée sur place, la police a sécurisé le périmètre, empêchant les curieux d’approcher. Mais au cœur de la foule, les interrogations fusent : où sont passés l’ingénieur et le chef de chantier ? Leur absence alimente les soupçons de fuite face à une responsabilité accablante.
« Ce n’est pas un accident, c’est un crime par négligence ! », s’exclame un riverain visiblement choqué. Plusieurs sources évoquent déjà des fondations fragiles et des matériaux de qualité douteuse, utilisés pour réduire les coûts.
Le bilan humain reste encore flou, bien que certaines rumeurs fassent état de blessés légers. Les autorités locales, quant à elles, annoncent l’ouverture d’une enquête pour faire toute la lumière sur ce nouveau drame urbain.
Kinshasa retient son souffle, une fois de plus, face à un effondrement qui aurait pu être évité. Dans une ville en pleine expansion, la question de la rigueur dans les constructions revient avec urgence sur la table.