Réparer, c’est reconnaître, c’est reconstruire. » C’est sur ces mots forts que Patrick Fata, directeur général du Fonds national de réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes de crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (Fonarev), a ouvert un forum national consacré à la réparation des victimes des atrocités perpétrées dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Ce forum, lancé ce mardi 01 juillet à Kinshasa en présence du président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, marque une étape cruciale dans la lutte pour la justice et la dignité des victimes des conflits armés.
Le message du Fonarev est clair : il ne s’agit plus seulement de compatir avec les victimes, mais d’engager concrètement des actions pour panser les blessures profondes, tant physiques que psychologiques, subies depuis des décennies.
« Ces travaux visent à franchir ensemble une étape essentielle en tant que nation et peuple résilients », a souligné Patrick Fata.
L’objectif est de mobiliser des ressources, mais surtout des volontés politiques et sociales, pour restaurer les vies brisées et retisser le tissu social effiloché par les années de violences.
Alors que des milliers de survivants continuent à vivre dans l’oubli et la douleur, le Fonarev milite pour une réparation holistique – allant de la reconnaissance publique des crimes, à un soutien psychologique, médical, juridique, voire économique.
Cette initiative intervient à un moment où les voix des victimes réclament plus que jamais vérité, justice et dignité. La présence du chef de l’État à cette cérémonie traduit une volonté politique de ne plus tourner la page sans avoir réparé ce qui a été brisé.
La réparation des victimes des conflits ne relève pas uniquement de la compassion, elle incarne un devoir républicain. Ce forum pourrait bien constituer un tournant historique si les engagements pris se traduisent en actes concrets sur le terrain.
Le Fonarev ouvre ainsi un chantier de mémoire, de réparation et de reconstruction. Le défi est immense, mais il porte la promesse d’une paix durable fondée sur la justice.