Massacres de civils, profanation de lieux de culte, affrontements armés : le mois de juillet a été particulièrement sanglant dans la province de l’Ituri. La Mission de l’ONU en RDC condamne fermement cette flambée de violences et appelle à une désescalade immédiate.
La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO) s’est dite profondément préoccupée par la recrudescence des attaques armées dans l’Est de la République démocratique du Congo, notamment dans la province de l’Ituri. Dans un communiqué publié ce 24 juillet, la Mission a dénoncé les violences meurtrières qui ont coûté la vie à des dizaines de civils depuis le début du mois.
Parmi les principaux groupes armés pointés du doigt figure la Convention pour la Révolution Populaire (CRP), accusée d’avoir attaqué des positions des Forces armées congolaises (FARDC) dans le territoire de Djugu.
Mais ce sont surtout les Forces Démocratiques Alliées (ADF) qui ont provoqué l’indignation la plus vive : au moins 82 civils ont été tués en Ituri et au Nord-Kivu, dont 47 victimes en l’espace de 24 heures entre le 8 et le 9 juillet près d’Eringeti, dans le territoire d’Irumu. Ces tueries sont survenues en représailles aux opérations militaires conjointes menées par les FARDC et l’armée ougandaise (UPDF).
Autre fait choquant : la profanation de la paroisse catholique de Lopa, également en territoire de Djugu, attribuée au groupe armé CODECO, ainsi que des actes de pillage et des attaques contre des populations civiles le 21 juillet.
« Les auteurs de ces violences, quels qu’ils soient, devront répondre de leurs actes devant la justice », a averti Bruno Lemarquis, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU en RDC.
La MONUSCO appelle les groupes armés signataires de l’accord de paix d’Aru II à respecter leurs engagements et à cesser toute hostilité. Elle exhorte également les autres groupes à déposer les armes sans condition, conformément aux appels répétés du gouvernement congolais et de la communauté internationale.
Dans un esprit de désescalade, la Mission onusienne encourage les autorités locales à favoriser le dialogue intercommunautaire, seule voie, selon elle, pour ramener une paix durable dans une région ravagée par des décennies de conflits.
Grâce Mukoj