Certains analystes craignent que les évènements malheureux de janvier 2015 se reproduisent cette année 2022.
Pendant que l’opposition et quelques organisations membres de la société civile appellent à un consensus, l’Assemblée nationale fait la sourde oreille, en programmant ce jeudi 14 Avril 2022, l’examen de la proposition de loi électorale.
Déjà, la tension s’observe au sein de la Dynamique pour une sortie de crise (DYSOC) qui s’oppose farouchement à l’examen de ce texte. Dirigée par l’ancien ministre des Relations avec le Parlement, Jean-Pierre Lisanga Bonganga, cette formation politique estime que la nouvelle loi électorale ne peut être votée par le Parlement avant de vider la question relative à la loi sur la CENI, qui continue à diviser la classe politique congolaise.
Ainsi pour mettre fin à ces « velléités dictatoriales » qui se font sentir sous ce régime de Félix Tshisekedi, la DYSOC appelle à assiéger ce jeudi 14 Avril, l’Assemblée nationale.
‹‹ Nous lançons un appel pathétique au peuple congolais en général et aux Kinoises et Kinois en particulier, d’assister nombreux ce jeudi 14 Avril, à la séance plénière publique de l’Assemblée nationale, au Palais du Peuple, conformément à l’article 118 alinéa 1er de la Constitution, pour dire Non, à une loi électorale taillée sur mesure, en faveur du pouvoir en place », a fait savoir Jean-Pierre Lisanga Bongang.
Et d’ajouter :
‹‹ Le citoyen Mboso se lance dans la provocation à l’endroit de notre peuple meurtri, en recourant, à l’examen et l’adoption éventuelle à souhait, d’une proposition de loi suicidaire, en consacrant, un énième coup d’état constitutionnel à l’instar, de la recomposition frauduleuse de la majorité parlementaire, installation d’une Cour constitutionnelle partiale et à la mise en place d’une CENI non consensuelle. Les députés nationaux doivent accélérer l’examen de la motion de défiance contre le Président Mboso qui avait déjà recueilli 129 signatures ».
Convaincue que la loi électorale et la loi sur la CENI doivent être adoptées par consensus entre toutes les parties prenantes au processus électoral. La DYSOC pense que agir autrement, c’est se soumettre à la dictature de l’Union dite sacrée de la nation. Cette formation politique insiste d’ailleurs également sur la tenue des élections dans le respect du délai constitutionnel, en 2023.
Trésor Bashisha