Dans le but de prévenir des violences et autres atteintes aux droits de l’homme pendant cette année électorale, l’Asbl Justicia tire la sonnette d’alarme au sujet de la recrudescence des messages d’incitation à la haine tribale et raciale contre les candidats présidents de la République dont l’un des parents serait de nationalité étrangère.
Dans un communiqué de presse publié mercredi 11 janvier, cette organisation de promotion et de protection des droits de l’homme et du droit humanitaire et de développement, exprime son inquiétude face aux discours à caractère tribal voire racial par lesquels s’illustrent certains acteurs politiques congolais.
En effet, Justicia Asbl fait mention à une vidéo devenue virale dans les réseaux sociaux, qui montre un ministre en la personne de Didier Budimbu, traiter de »chauve-souris » tout candidat mulâtre ou de peau claire. Cette Organisation non gouvernementale note avec regret qu’en cette période électorale, des messages de haine tribale et raciste soient devenus monnaie courante alors que la justice aurait dû se saisir de leurs auteurs afin d’être poursuivi et puni de manière exemplaire, peut-on lire dans le communiqué.
Justicia Asbl fustige également le laxisme de la part des autorités politiques et administratives sur ces faits flagrants. Elle regrette par ailleurs que, ces derniers encouragent ces attaques en se servant des slogans xénophobes comme »Né de père et de mère » qui voudrait dire tout simplement, exclure des compétitions électorales tout congolais d’origine dont l’un des parents serait de nationalité étrangère.
Pour cette ONG de défense des droits humains, « ces messages compromettent l’unité ainsi que la cohésion nationale et sont de nature à déboucher sur des atteintes physiques et des violations graves des droits de cette catégorie de citoyens. »
Ainsi pour ne pas tomber dans des escalades de violences, Justicia Asbl appelle les instances judiciaires à faire poursuivre les auteurs de ces messages séparatistes et de garantir la jouissance pleine des droits garantis à tous les congolais d’origine ou d’adoption.
Sandra SHAKO