Après quelques mois de compétition pour le Grand Prix Kä Mana, la finale a eu lieu le samedi 13 juillet à l’Institut Français de Goma. Samuel Akili l’a emporté sur les quatre challengers à cette phase finale dans un débat houleux et plein d’idées autour du thème « Paix, sécurité et emploi des jeunes ».
Devant un public composé en grande partie de jeunes qui ont connu le professeur Kä Mana et un jury rigoureux, les 4 finalistes, dont deux de Goma et deux autres venus de Bukavu en province du Sud-Kivu, ont proposé des solutions pratiques et concrètes aux problèmes qui touchent la RDC, surtout sa partie Est. Il s’agissait d’un débat de type présidentiel, ce qui a amené ces jeunes étudiants à puiser au plus profond d’eux-mêmes pour pouvoir mériter la victoire.
C’est sans aucun orgueil que Samuel Akili étudiant en droit à l’Université Libre de Pays de Grands Lacs dit être fier d’avoir été sacré champion de ce Grand Prix Kä Mana.
« Il n’est pas évident d’être le premier parmi quatre-vingt-dix candidats aussi talentueux et éloquents venus de Goma et Bukavu. Je ne peux que remercier l’organisation… Ce n’est pas du tout facile de finir une aventure où trente ont commencé dans une ville et soixante dans une autre ville. D’ailleurs, je ne tire aucun orgueil de cette victoire », a déclaré Samuel Akili.
Dans son argumentaire, ce lauréat a proposé une fermeture des frontières avec tous les pays qui agressent la RDC en invoquant ce qu’il appelle une « économie de guerre ».
De son côté, Christophe Amisi, coordinateur de l’Organisation GAARJ, a trouvé impressionnant de voir les idées et le niveau d’engagement dont ont fait preuve ces étudiants en proposant des solutions susceptibles d’apporter des solutions aux problèmes de la ville et des deux provinces.
« J’aimerais dire impressionné parce qu’ils ont vite compris le format auquel ils ne sont pas habitués », a-t-il dit avant d’annoncer déjà pour l’année prochaine la troisième édition de ce concours.
Notons que le Grand Prix Kä Mana est un concours d’éloquence qui organisé pour immortaliser les idées mais surtout la philosophie du professeur et penseur congolais Kä Mana qui prônait « La nouvelle renaissance de l’Afrique ».
Meschac Tsongo, à Goma