Selon les informations crédibles recueillies auprès de quelques cadres et agents de l’administration publique, la gestion de la Caisse nationale de sécurité sociale des agents publics de l’Etat (CNSSAP) est obscurantiste. Pour preuve, il y a quelques semaines, le vice- premier ministre, ministre de la Fonction publique et Modernisation du Service public, Jean-Pierre Lihau, a été obligé d’ouvrir une action disciplinaire contre le Directeur général de cet établissement public, M. Mata. Le principal grief porté contre ce haut cadre est le recrutement anarchique du personnel, opéré sans tenir compte des structures organiques de cet important service.
Alors que cette action disciplinaire n’est pas encore clôturée, un autre grief plus grave vient d’être mis à charge de ce DG. Il s’agit d’une affaire de paiement de la Bourgmestre adjointe de la commune de Lemba dont le nom figure sur la liste du personnel de la CNSSAP, alors que ses fonctions actuelles sont incompatibles avec celles d’un agent public de l’Etat. Et dire que la dame en question n’a jamais été aperçue ni de près ni de loin dans les couloirs de cet établissement public.
Face à cet acte qui frise ouvertement la corruption que le chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi combat vigoureusement, les cadres et agents de l’administration publique, surtout ceux de la Fonction publique dont les frais de retraite sont très bas, sont montés au créneau pour stigmatisercetteméconduitedu DG de la CNSSAP. C’est pourquoi, ils souhaitent que le VPM Jean-Pierre Lihau sanctionne sévèrement ce cadre qui veut s’enrichir sur le dos des cadres et agents de l’Etat.
Pour rappel, cette caisse sociale a été créée après plusieurs années de galère qu’ont connues les cadres et agents retraités de la Fonction publique qui, une fois leur carrière terminée, étaient considérés comme des candidats directs à l’article de la mort. Ils étaient pensionnés sans aucun avantage ni pécuniaire ni matériel. C’est avec grand enthousiasme que les fonctionnaires ont accueilli la création de cet établissement public.
Malheureusement, tous les espoirs sont tombés à l’eau à cause de la gestion obscurantiste dudit établissement. Ceux pour qui il a été créé ne jouissent pas des dividendes espérés tandis que le personnel qui y preste mène une vie de pacha.
En principe, face à une telle injustice, ce sont les syndicalistes qui auraient dû prendre le devant pour revendiquer les droits des retraités, mais contre toute attente ils croisent les bras et ne mènent aucune action pour pousser le VPM en charge de la Fonction publique et Modernisation du service public à se débarrasser de cet encombrant collaborateur qu’il a placé à la tête de cette institution.
Par ailleurs, la modicité du montant de la retraite que touchent les agents pensionnés doit réveiller la conscience des
syndicalistes qui, au lieu de se battre pour arracher les primes, doivent plutôt plaider à chaque vote du budget d’obtenir des salaires substantiels au bénéfice des cadres et agents des services publics de l’Etat. Car, lors du calcul des décomptes finals, ce ne sont pas les primes qui sont prises en compte, mais uniquement les salaires.
Pour revenir à ce qui se passe à la CNSSAP dont la gestion est chaotique, outre l’action du VPM Lihau, l’Inspection générale des finances (IGF) ferait mieux de lancer une patrouille de ce côté- là en vue de mettre hors d’état de nuire son DG qui discrédite le Gouvernement, qui a créé cet établissement public dans le but de faire sourire tant soit peu les fonctionnaires après leur carrière.