En pleine Assemblée mondiale de la santé à Genève, le ministre congolais de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, Dr Samuel Roger Kamba, a pris la parole le jeudi 22 mai,pour livrer un bilan inédit des transformations en cours dans le système sanitaire de la République démocratique du Congo (RDC). Loin des effets d’annonce, c’est une réalité concrète qui s’installe : plus de 2 millions de mères et 50 000 nouveau-nés bénéficient désormais de la gratuité des soins.
« À ce jour, plus de 2 millions de mères et 50 000 nouveau-nés ont bénéficié de soins gratuits dans le cadre de la Couverture Santé Universelle », a affirmé le Dr Kamba, insistant sur la volonté du gouvernement de « garantir un accès équitable aux soins de santé pour tous les Congolais, en particulier pour ceux qui en ont le plus besoin ».
L’un des piliers de cette transformation est la mise en place d’un fonds contributif de solidarité santé, fruit d’un dialogue social mené avec les partenaires sociaux et supervisé par l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Ce fonds ambitionne de mobiliser jusqu’à 1 milliard de dollars, injectés directement dans le système de santé. « Ce fonds représente une avancée vers une plus grande cohésion sociale et une responsabilité partagée dans le financement des soins », précise le ministère.
Mais au-delà du financement, c’est toute la structuration du système qui évolue. L’introduction récente d’une carte de santé intelligente marque une étape clé dans l’informatisation et la sécurisation de l’accès aux soins. « Cet outil facilitera l’inclusion des travailleurs informels dans la prise en charge sanitaire et contribuera à une transformation structurelle du système », a expliqué Dr Kamba.
Autre signal fort : la volonté affichée du gouvernement de rompre avec l’improvisation du passé. L’accent est désormais mis sur la planification, la transparence et la mutualisation des ressources. Ces réformes, encore en cours, veulent poser les bases d’un système « résilient, inclusif et durable », selon les mots du ministre.
Le message envoyé depuis Genève est clair : la RDC entend ne plus être en marge des objectifs internationaux en matière de santé publique. Et si les défis restent immenses, les premiers résultats laissent entrevoir un avenir différent. Un avenir où la maternité ne serait plus un facteur de vulnérabilité mais, enfin, un droit protégé.
CKK