La République démocratique du Congo traverse une nouvelle secousse politique après la levée, le jeudi 22 mai 2025, de l’immunité parlementaire de l’ancien président Joseph Kabila et Senateur à vie. Le Sénat congolais a voté à l’unanimité en faveur de cette décision, ouvrant la voie à d’éventuelles poursuites judiciaires contre l’ex-chef de l’État, accusé de collusion avec les rebelles du M23/AFC actifs dans l’est du pays.
Cette décision historique a suscité de vives réactions dans la classe politique congolaise. Parmi les plus virulentes, celle de Néhémie Mwilanya, ancien directeur de cabinet de Joseph Kabila, qui s’est exprimé vendredi 23 mai sur son compte X (anciennement Twitter), 24 heures après le vote.
« Derrière la scène surréaliste de la levée des immunités du Président Joseph Kabila Kabange, c’est bien le Congo qui a perdu aujourd’hui ; perdu la gloire revêtue un certain 24 janvier 2019 ; perdu une chance pour la paix ; perdu sa place d’un modèle de démocratie. Le Pouvoir ne devrait pas s’en réjouir », a-t-il écrit.
L’auditeur général des forces armées, à l’origine de la demande de levée d’immunité, soupçonne Joseph Kabila d’avoir entretenu des liens avec les groupes rebelles responsables d’instabilité persistante dans l’est du pays. Ces accusations, jugées graves, ont été suffisantes pour convaincre la haute chambre de lever les protections dont bénéficie Kabila en tant que sénateur à vie.
La réaction de Mwilanya met en lumière les tensions croissantes entre les héritiers politiques de Kabila et le régime actuel. En défendant l’ex-président, il dénonce une instrumentalisation de la justice et un recul démocratique, contrastant avec ce qu’il considère comme les acquis de l’alternance pacifique du 24 janvier 2019.
Kabila dans l’impasse !
D’après plusieurs sources, Joseph Kabila, pourrait s’adresser à la nation ce vendredi 23 mai 2025, en soirée. Cette éventuelle prise de parole interviendrait alors que l’ex-chef de l’État est au cœur d’un tourbillon politico-judiciaire sans précédent.
Ce retour médiatique de Kabila, s’il se confirmait, marquerait la fin d’un long silence observé depuis l’émergence des premières rumeurs autour de son implication présumée dans les troubles sécuritaires. Il pourrait saisir cette occasion pour rejeter les accusations, mobiliser ses partisans, ou encore dénoncer ce qu’il considérerait comme un acharnement politique.
CKK