La récente décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) de suspendre toute diffusion liée à l’ancien président Joseph Kabila et au PPRD continue d’alimenter les débats en République démocratique du Congo. Face aux critiques suscitées par cette mesure, le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, appelle à un dialogue constructif.
Invité sur le plateau de Top Congo FM ce mercredi 4 Juin, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya a invité le président du CSAC, Christian Bosembe, à engager une discussion ouverte avec les professionnels des médias. « Je pense que le Président du CSAC est ouvert sur le sujet afin de discuter avec les journalistes pour une meilleure compréhension des mesures conservatoires, en fonction de la situation sécuritaire actuelle », a déclaré Patrick Muyaya.
Le ministre reconnaît que cette suspension a créé une vive controverse dans l’opinion, mais il insiste sur la nécessité de replacer le débat dans le contexte de la crise que traverse le pays. Pour lui, les restrictions temporaires doivent être vues comme une réponse à une guerre d’un autre genre.
« La RDC fait face à une situation de guerre informationnelle », a-t-il souligné, mettant en garde contre les manipulations médiatiques susceptibles d’aggraver les tensions sociales ou politiques dans un contexte déjà fragile.
Patrick Muyaya a réitéré sa volonté de rester accessible aux journalistes et à l’opinion publique afin d’éclaircir les zones d’ombre autour des décisions gouvernementales. Cette posture vise, selon lui, à favoriser la transparence et éviter toute mauvaise interprétation.
En appelant au dialogue, le ministre semble également vouloir tempérer les accusations de dérive autoritaire formulées par certains acteurs politiques et de la société civile. Sa démarche s’inscrit dans une logique de concertation plutôt que de confrontation.
Enfin, Muyaya se montre confiant quant à la capacité du CSAC et des journalistes à trouver un terrain d’entente dans l’intérêt de la démocratie et de la sécurité nationale. Il en appelle à une gestion responsable de l’information dans un moment où la stabilité du pays en dépend fortement.
La Rédaction