La République démocratique du Congo (RDC) traverse une nouvelle phase de tensions politiques majeures. Jean-Pierre Bemba, le vice-Premier ministre, ministre des Transports et président du Mouvement de Libération du Congo (MLC), a lancé des accusations fracassantes à l’encontre de figures politiques de premier plan, jetant une ombre sur la fragile stabilité du pays.
Lors d’une interview diffusée ce lundi 9 Juin 2025, sur Top Congo FM, il a déclaré : « Je peux vous confirmer que c’est d’actualité. Je peux vous dire que j’accuse Joseph Kabila, Moïse Katumbi et certains dirigeants de la CENCO d’être les auteurs d’une tentative de déstabilisation des institutions de l’État. » Ces propos interviennent dans un contexte politique déjà marqué par de profondes divisions et des tensions latentes entre les principaux acteurs politiques.
Jean-Pierre Bemba est allé plus loin en évoquant une menace directe contre la vie du président Félix Tshisekedi, affirmant qu’il y aurait eu une tentative «d’assassinat du président Tshisekedi», dans laquelle seraient impliquées les mêmes personnalités. Ces révélations ont immédiatement suscité une vive inquiétude quant à la pérennité des institutions et à la capacité du pays à maintenir un dialogue national apaisé.
Par ailleurs, la récente présence de l’ancien président Joseph Kabila dans l’Est du pays, région connue pour son instabilité sécuritaire, ajoute une dimension supplémentaire à cette crise politique. Cette visite alimente les spéculations sur un possible jeu d’influence dans cette zone stratégique.
À ce stade, ni Joseph Kabila, ni Moïse Katumbi, ni les représentants de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) n’ont apporté de réponses officielles à ces accusations. Le silence du gouvernement et des autres acteurs politiques laisse planer un climat d’incertitude.
CKK