Dans une atmosphère émouvante et porteuse d’espoir, la province du Kwilu a marqué avec éclat la Journée internationale de l’Enfant africain, célébrée chaque année en mémoire du massacre des enfants de Soweto (Afrique du Sud, 1976). La cérémonie officielle s’est tenue ce lundi à Bandundu-Ville, sous le haut patronage du gouverneur de province, Philippe Akamituna Ndolo.
La rencontre a été présidée par le professeur Espoir Masamanki, en présence de plusieurs personnalités provinciales, notamment la ministre provinciale du Genre, Famille et Enfants, Mme Clémentine Mindanda, l’honorable Diasso, questeur de l’Assemblée provinciale, ainsi que la cheffe de division provinciale du Genre, Famille et Enfants.
L’ouverture de la célébration a été marquée par une scénette poignante, mettant en lumière un fait souvent ignoré : la responsabilité de certains parents dans les violations des droits des enfants. Cette mise en situation a suscité une vive émotion dans l’assistance, en exposant avec réalisme les souffrances silencieuses vécues par des milliers d’enfants.

Moment particulièrement marquant : un enfant de 4 ans est monté sur le podium pour exprimer, avec une candeur désarmante, les espoirs et les rêves de toute une génération en quête de protection, d’amour et d’opportunités.
Placée cette année sous le thème provincial : « Investir et améliorer les conditions de vie des enfants au Kwilu », la journée a été l’occasion de dresser un constat sans complaisance sur les réalités difficiles que vivent les enfants dans cette province. Dans son discours, le professeur Masamanki a souligné le rôle crucial de l’éducation, telle que garantie par la Constitution, et a plaidé pour des actions concrètes à tous les niveaux de la société afin d’assurer à chaque enfant un avenir meilleur.
Prenant la parole devant une foule d’enfants venus des quatre coins du Kwilu, la ministre Clémentine Mindanda a rappelé que cette journée ne devait pas être purement symbolique. Elle a dénoncé les violences persistantes dans la province, notamment les exactions des milices Mobondo, qui continuent à compromettre gravement les droits et la sécurité des enfants.

Plus qu’une simple commémoration, cette journée se veut un véritable cri du cœur, un appel à l’action pour toutes les autorités, partenaires et membres de la société civile. À Bandundu comme ailleurs, les enfants ne demandent qu’une chose : grandir en paix, dans la dignité et avec des perspectives.
Les activités commémoratives se poursuivront jusqu’au 25 juin, avec plusieurs événements prévus dans les localités de la province, toujours centrés sur la voix, les droits et le bien-être de l’enfant africain.
Nicolas Kingwangwa