Une nouvelle ère s’ouvre pour les exportateurs congolais. Les produits agricoles de la République démocratique du Congo (RDC) sont désormais admis sur le territoire britannique sans frais de douane. Une annonce faite par le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, à l’issue d’une réunion tenue mardi avec l’ambassadeur désigné du Royaume-Uni auprès des Nations Unies à Genève.
Dans une déclaration publiée sur son compte X (anciennement Twitter), le ministre a salué cette avancée majeure, qualifiant la mesure de « bonne nouvelle » pour les opérateurs économiques congolais.
« La suppression des frais de douane des produits congolais entrant sur le territoire UK. Là-dessus, la bonne nouvelle aux opérateurs économiques, c’est que le café, le cacao, les épices et autres produits agricoles, sont désormais admis sur le territoire britannique au taux zéro % », a-t-il précisé.
Cette décision s’inscrit dans le cadre des nouveaux accords commerciaux post-Brexit, où le Royaume-Uni renforce ses relations bilatérales avec les pays africains, notamment dans une dynamique de commerce équitable et d’accès préférentiel aux marchés.
Le café arabica du Kivu, le cacao de l’Équateur, les épices du Kasaï ou encore les produits maraîchers du Katanga : tous ces produits, souvent prisés sur les marchés internationaux pour leur qualité, bénéficieront désormais d’un accès facilité au marché britannique.Pour les producteurs et exportateurs congolais, c’est une opportunité historique qui pourrait booster la filière agricole nationale, renforcer les chaînes de valeur locales et améliorer les recettes d’exportation hors-mine.
La Fédération des Entreprises du Congo (FEC), les coopératives agricoles ainsi que les petites et moyennes entreprises spécialisées dans l’agro-industrie saluent cette mesure, tout en appelant le gouvernement à accompagner les exportateurs sur les normes de qualité, la logistique et les procédures douanières afin de maximiser les bénéfices de cette ouverture.
Alors que la RDC cherche à diversifier son économie trop dépendante du secteur minier, cette exemption tarifaire apparaît comme un levier stratégique pour redonner vie à son agriculture, dynamiser les zones rurales et renforcer les capacités d’exportation.