Le procès historique de l’ancien président Joseph Kabila, accusé notamment de trahison, crimes contre la paix, et homicides intentionnels, connaît un nouveau tournant politique. Emmanuel Ramazani Shadary, ancien candidat à la présidentielle et proche allié de Kabila, dénonce une manœuvre orchestrée par le pouvoir en place.
“C’est pour nous une décision politique du régime en place, et non un procès. Et tout le monde le sait. Tout le monde sait que la condamnation du président honoraire Joseph Kabila Kabange est déjà acquise par les pouvoirs en place. L’arrêt de condamnation est déjà signé, avec date et numéro. Tout est déjà fait. Le reste, c’est du théâtre. Le reste, c’est de la mise en scène ridicule”, a déclaré Emmanuel Ramazani Shadary.
Ces propos virulents, tenus par Ramazani Shadary, viennent jeter une ombre sur l’impartialité de la procédure judiciaire enclenchée contre celui qui a dirigé la RDC pendant 18 ans.
Depuis l’annonce de l’ouverture du procès à la Haute cour militaire à Kinshasa, les critiques fusent. Si pour certains il s’agit d’un pas décisif vers la fin de l’impunité, pour d’autres, comme le clan Kabila, c’est un simulacre judiciaire téléguidé par des calculs politiques à l’approche des grands enjeux nationaux.
L’opinion est divisée. D’un côté, des voix s’élèvent pour saluer le courage des institutions judiciaires. De l’autre, les soutiens de Kabila dénoncent un procès expéditif, déjà tranché dans l’ombre.
Le climat reste tendu. Le procès s’annonce comme un test grandeur nature de la capacité de la justice congolaise à résister aux influences politiques.
À mesure que les audiences approchent, une question persiste : s’agit-il d’un procès équitable ou d’un règlement de comptes politique camouflé ? L’avenir en dira plus.
Patient Mukuna