À partir du lundi 19 mai 2025, la circulation dans la capitale congolaise connaîtra un changement majeur. Désormais, les camions-remorques et autres véhicules de transport lourd ne pourront circuler qu’entre 22h et 5h du matin, une mesure phare annoncée par l’exécutif provincial de Kinshasa dans un communiqué publié le jeudi 15 mai.
L’objectif affiché par les autorités est clair : réduire les embouteillages chroniques qui asphyxient quotidiennement la ville. « Ces restrictions visent à fluidifier la circulation et améliorer la mobilité urbaine pour les usagers ordinaires », peut-on lire dans le document officiel.
Concrètement, sont concernés par cette limitation horaire les camions-remorques, véhicules transportant des matériaux de construction (comme le ciment, le sable ou les grumes), les bennes à béton, véhicules de livraison et autres engins similaires, notamment ceux de plus de 20 tonnes. Un dispositif qui cible directement les grands flux de marchandises, souvent accusés d’aggraver les bouchons aux heures de pointe.
Mais la régulation ne s’arrête pas là. Une seconde mesure d’envergure entre également en vigueur le même jour : une circulation alternée selon le dernier chiffre de la plaque d’immatriculation. Les véhicules portant un chiffre impair (1, 3, 5, 7, 9) ne pourront rouler que les jours impairs, tandis que ceux dont la plaque se termine par un chiffre pair (0, 2, 4, 6, 8) seront autorisés les jours pairs. « Il s’agit d’un effort collectif pour faire face à l’engorgement urbain », insiste l’autorité urbaine.
Ces décisions, bien que saluées par certains usagers excédés par les interminables files de voitures, pourraient avoir un impact significatif sur les opérateurs logistiques et commerciaux. Des voix s’élèvent déjà pour demander des aménagements ou des exemptions spécifiques, notamment pour les secteurs sensibles.
CKK