La ville de Kalemie, dans la province du Tanganyika, est en proie à une grave crise sanitaire. Depuis le début de l’année 2025, plus de 800 cas de choléra ont été enregistrés, dont 8 décès. Une situation alarmante qui pousse les autorités sanitaires à mobiliser des ressources en urgence.
La brusque recrudescence de la maladie est étroitement liée aux inondations récentes qui ont frappé la région. Ces crues ont provoqué un débordement des latrines, entraînant la contamination des eaux du lac Tanganyika et de la rivière Lukuga. Une partie de la population continue malheureusement de consommer cette eau insalubre.
Le manque d’eau potable au robinet aggrave la crise. La REGIDESO, chargée de l’approvisionnement en eau, peine à répondre aux besoins, laissant de nombreux habitants dépendants de sources non sécurisées. Cette situation crée un terrain propice à la propagation de maladies hydriques telles que le choléra.
Depuis la mi-janvier, la zone de santé de Kalemie est officiellement en situation d’épidémie. Mais c’est à partir de la fin avril que le nombre de cas a explosé, atteignant parfois une centaine de nouvelles admissions quotidiennes. Les centres de santé, débordés, peinent à faire face à l’afflux de malades.
Les structures médicales locales ont vu leurs capacités largement dépassées. Pour répondre à l’urgence, tous les infirmiers de la ville ont été mobilisés afin de renforcer les équipes sur le terrain. Cette mobilisation vise à contenir la situation et à assurer une prise en charge rapide des patients.
En quatre mois, le cap des 838 cas a été franchi, suscitant l’inquiétude dans la population. Les autorités sanitaires craignent que l’épidémie ne prenne une ampleur encore plus dramatique si rien n’est fait pour améliorer l’accès à l’eau potable et renforcer la prévention.
CKK