Suite à la mise en accusation du gouverneur de la province du Kasaï-Oriental, Jean-Paul Mbwebwa, par l’Assemblée provinciale, le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur,Jacquemin Shabani, a ordonné la remise et reprise des fonctions avec le vice-gouverneur, conformément aux dispositions légales en vigueur.
Dans une correspondance officielle référencée N°25/CAB/VPM/MININTERSEDECAC/SLBJ/NLJM 1190/2025, le VPM précise que cette transition administrative doit être supervisée par l’Inspecteur Provincial de l’Inspection Générale des Services de l’État (IGTER), avec l’appui des membres du Comité Provincial de Sécurité. Cette mesure vise à assurer la continuité des affaires publiques et à éviter toute perturbation dans la gestion de la province.

Le vice-gouverneur assumera l’intérim à la tête de l’exécutif provincial jusqu’à l’organisation d’une nouvelle élection ou, le cas échéant, jusqu’à une décision judiciaire réhabilitant Jean-Pierre Mbwebwa. Cette situation s’inscrit dans le cadre de l’article 160 de la loi N°17/013 du 24 décembre 2017, modifiant et complétant la loi N°06/006 du 09 mars 2006 portant organisation des élections en République démocratique du Congo.
Cette mise en accusation n’est pas sans rappeler celles ayant visé les anciens gouverneurs Jean-Marc Muteba et Mathias Kabeya, également contraints à céder l’intérim à leurs adjoints dans des circonstances similaires.
Dans sa déclaration, le VPM de l’Intérieur a insisté sur la nécessité d’une transition apaisée, dans un esprit de patriotisme et de respect des principes démocratiques. Il a également rappelé l’importance de préserver la stabilité institutionnelle dans les provinces, quelles que soient les tensions politiques.
Félix Ilunga