Les Médecins Sans Frontières (MSF) annonce avoir pris en charge une vingtaine de blessés, dont six cas graves et un décès, à la suite de combats qui ont surgis depuis le jeudi 15 mai à Bambo, dans la chefferie de Bwito, en territoire de Rutshuru, entre les éléments du M23/AFC et les Wazalendo du groupe CMC.
Pendant que les affrontements se déroulaient à proximité de l’hôpital appuyer par l’organisation MSF, de nombreux civils s’y sont réfugiés pour échapper aux tirs.
« Malgré la gravité de la situation, nous avons pu soigner environ vingt blessés, dont six cas graves. Malheureusement, une personne n’a pas survécu à ses blessures « , indique les MSF dans un communiqué.
Cette organisation humanitaire condamne fermement la tenue d’affrontements en zones peuplées et proches des centres médicaux, déplorant que des tirs aient touché un service hospitalier.
Le MSF appelle les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire, à protéger les civils ainsi que les acteurs médicaux et humanitaires sur le terrain.
Selon des sources locales, la montée en puissance des groupes armés wazalendo, dans ces zones vacantes, a motivé le retour du M23, qui cherche à rétablir sa position stratégique dans cette région reliant les territoires de Masisi et Rutshuru.
Depuis le début de la semaine, les combats s’étendent également à d’autres localités, notamment Bundasi, Nushababwe et dans le parc des Virunga, où les éléments de l’AFC/M23 affrontent à la fois les Wazalendo et les FDLR.
La situation humanitaire dans cette partie du territoire de Rutshuru continue de se détériorer, causant des déplacements massifs de populations et un accès aux soins sanitaires rendu de plus en plus difficile.
Kanoba Obadias