Une délégation du Conseil d’administration de la Régie des voies aériennes (RVA) s’est rendue,ce mardi 20 mai, à l’aéroport international de N’djili, à Kinshasa, pour une mission d’inspection. L’objectif de cette descente sur le terrain : évaluer de près la situation préoccupante qui touche plusieurs aéroports du pays, entre tensions internes et détérioration accélérée des infrastructures.
Dirigée par Thryphon Kin-Nkie Mulumba, président du Conseil d’administration de la RVA, la mission entendait aller au-delà des rapports écrits pour mieux comprendre les réalités vécues sur le terrain. « Nous sommes ici parce que, ces derniers temps, on a diffusé des vidéos et lu des textes sur des conflits dans certains de nos aéroports », a déclaré le chef de la délégation.

L’aéroport de N’djili, principal hub aérien de la République démocratique du Congo, n’est pas épargné par ces tensions. Des sources internes évoquent des querelles entre services, une gouvernance contestée, ainsi que des manquements dans la gestion quotidienne. Le Conseil d’administration a jugé urgent de s’impliquer directement pour tenter de rétablir un climat serein.
« Que ce soit ici à N’djili ou dans bon nombre d’autres aéroports en province, il y a des conflits, mais aussi une situation de dégradation accélérée des infrastructures », a poursuivi Thryphon Kin-Nkie Mulumba. Des pistes fissurées, des équipements obsolètes et des bâtiments mal entretenus sont autant de défis à relever dans les plus brefs délais.

La visite du Conseil d’administration visait également à rencontrer les équipes locales et à dialoguer avec les parties prenantes. Accompagné du commandant de l’aéroport de N’djili, Vicky Lundula, le président du Conseil a insisté sur la nécessité d’une démarche collaborative : « Nous avons décidé de venir voir, écouter et comprendre pour apporter, avec ceux que nous allons rencontrer, des solutions aux problèmes qui se posent. »
La RVA, en tant qu’opérateur public et gestionnaire des aéroports du pays, se doit de garantir non seulement la sécurité des installations, mais aussi leur viabilité. La situation actuelle remet en question la capacité de certaines infrastructures à répondre aux standards internationaux, notamment en matière de sûreté et de confort pour les usagers.
CKK