La ville de Kinshasa, régulièrement confrontée à des embouteillages monstres, pourrait bientôt amorcer un virage décisif vers une meilleure fluidité de son trafic. Une avancée rendue possible grâce à un partenariat stratégique entre la République démocratique du Congo (RDC) et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), dont une délégation a été reçue ce mardi 20 mai par le ministre délégué auprès du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, Didier Tenge Litho.
Cette réunion s’inscrit dans la dynamique du suivi du plan directeur des transports, fruit d’une collaboration entre la JICA et les autorités congolaises. Ce document stratégique, encore en phase de discussion, vise à poser les bases d’une politique de mobilité durable et adaptée aux réalités de la capitale congolaise, une mégalopole de plus de 15 millions d’habitants.
À l’issue de cette rencontre, le chef de la délégation japonaise, Okitsu Keiichi, a souligné la nécessité d’une approche rigoureuse et participative. L’objectif est de dresser un état des lieux précis des infrastructures et des pratiques actuelles, afin de mieux cibler les priorités. « Il est essentiel de savoir ce qui existe et ce qui manque, ce qui fonctionne et ce qui dysfonctionne », a-t-il affirmé.
Parmi les pistes évoquées figurent l’aménagement des voies secondaires, longtemps négligées, mais également l’introduction de technologies modernes de gestion du trafic. L’idée serait notamment d’implémenter des systèmes intelligents capables de réguler la circulation en temps réel, comme cela se fait dans plusieurs grandes villes à travers le monde.
Au-delà de Kinshasa, ce partenariat ouvre la voie à une réflexion plus large sur les défis de mobilité dans les autres provinces du pays. Le plan directeur des transports, s’il est effectivement mis en œuvre, pourrait ainsi servir de modèle pour les futures stratégies de développement urbain en RDC.
CKK