L’arrêt rendu par défaut par la Cour constitutionnelle le mardi 20 mai 2025 dans l’affaire Bukanga Lonzo, opposant l’ancien Premier ministre Matata Ponyo, actuellement député national, suscite de vives réactions dans l’opinion. Les premières voix recueillies sur le terrain saluent majoritairement la décision de la plus haute juridiction du pays, y voyant un signal fort pour l’État de droit.
Interrogé, Jeonas Mudindambi a reconnu l’intelligence et les compétences de l’ancien Premier ministre, tout en insistant sur le fait que ces qualités ne sauraient conférer l’impunité. « S’il a détourné, peu importe ses qualités, la justice doit rétablir la vérité, sans compromis« , a-t-il affirmé, soulignant que « la corruption et le détournement des deniers publics sont des éléments de destruction d’une nation ».
Et pour Félix Kalala, l’impunité doit être bannie du narratif congolais. Il a rappelé l’importance, pour le Chef de l’État, de bien « fouiner dans le passé » en ce qui concerne la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics, qui empêchent le décollage de la RDC.
Le point commun entre ces deux témoignages est la reconnaissance de la démarche de la justice et l’acceptation pleine et entière de l’arrêt de la Cour constitutionnelle.
Il est important de rappeler que les décisions de cette Cour sont, par nature, opposables, inattaquables et susceptibles d’aucun recours, ce qui leur confère une force exécutoire incontestable.
Cette adhésion du public aux décisions de la Cour constitutionnelle marque un pas important vers la consolidation de la confiance dans les institutions judiciaires congolaises.
Babyrra-Marhylu Bokola