Au lendemain du discours prononcé par l’ancien président de la République, Joseph Kabila Kabange, le président national du parti Alliance pour le Changement (A.ch), Jean-Marc Kabund, a livré une réaction incisive sur son compte X (anciennement Twitter), ce samedi 24 mai 2025. Dans un message empreint de gravité et d’appel à la conscience républicaine, Kabund a appelé les détenteurs du pouvoir à respecter les principes démocratiques.
« En écoutant le discours du Président honoraire J.K.K., une leçon essentielle se dégage : nul n’est fort éternellement », a-t-il déclaré en ouverture. Pour Kabund, cette affirmation va au-delà de la rhétorique : elle constitue un rappel solennel aux dirigeants actuels de leur devoir vis-à-vis de l’histoire et du peuple.
L’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale estime que le combat pour la démocratie ne doit jamais être criminalisé. « Dans un État véritablement démocratique, le combat pour la démocratie ne devrait jamais être criminalisé, car il est mené non seulement pour honorer les morts, mais aussi pour défendre les vivants et préserver l’avenir des générations à venir », a-t-il poursuivi.
Kabund a également mis en garde contre une conception opportuniste de la démocratie. « Évaluer la démocratie à l’aune de ses intérêts personnels constitue une distorsion dangereuse : c’est non seulement politiquement incorrect, mais aussi socialement injuste », a-t-il insisté. Il dénonce ainsi une approche à géométrie variable des principes démocratiques.
Dans une métaphore saisissante, il a fustigé l’attitude de ceux qui ne défendent la démocratie que lorsqu’ils en sont victimes. « On ne peut pas défendre la démocratie uniquement lorsque l’on se trouve du mauvais côté du revolver, et tolérer la dictature lorsqu’on est du bon côté du revolver », a-t-il affirmé.
Selon Kabund, l’État de droit ne peut être tributaire de la volonté des puissants. « La démocratie et l’État de droit doivent être fondés sur des principes et des normes reconnus à la fois au niveau national et international », a-t-il rappelé, en soulignant l’importance des institutions fortes et impartiales.
Il a ensuite insisté sur la primauté de la nation sur les ambitions individuelles. « Le discours de J.K.K. nous enseigne clairement que nul n’est plus grand et plus fort que la nation qui l’a vu naître », a-t-il dit, en lançant un avertissement aux actuels détenteurs du pouvoir.
À ceux qui gouvernent aujourd’hui, il rappelle que le pouvoir est éphémère. « Quelle que soit la durée de la fête, le moment viendra où l’on devra répondre de ses actes devant l’histoire voire même devant la justice », a averti Kabund, dans un ton grave et direct.
Pour conclure, le président de l’A.ch a appelé au respect strict des règles démocratiques. « Un conseil s’impose dès lors : respectez les règles démocratiques, les lois et les règlements de la République. Préparez-vous, avec responsabilité et humilité, à quitter le pouvoir, car la roue de l’histoire tourne inlassablement », a-t-il écrit.
Dans une citation finale, il a repris un adage plein de sens : « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil ». Un rappel que l’histoire est cyclique, et que nul dirigeant n’échappe éternellement à son jugement.
B.A