La capitale congolaise, souvent mise à rude épreuve par des inondations récurrentes et une gestion défaillante des déchets, vient de franchir une étape cruciale dans sa lutte pour l’assainissement urbain. La Banque mondiale a validé un financement de plus de 200 millions de dollars destiné à renforcer la résilience de Kinshasa face aux effets du changement climatique.
Cette enveloppe financière intervient alors que les enjeux environnementaux se posent avec une urgence croissante. L’annonce a été faite à l’issue d’une réunion stratégique entre le gouvernement provincial et une délégation de la Banque mondiale conduite par Catalina Marulanda, spécialiste des questions urbaines et de résilience lundi 26 mai. Deux priorités ont été identifiées : la gestion des inondations et l’amélioration du système d’assainissement.
Le projet prévoit la construction d’infrastructures adaptées, la modernisation du réseau d’assainissement et des actions de prévention. Il vise non seulement à réduire la vulnérabilité de la population face aux catastrophes naturelles, mais aussi à améliorer les conditions de vie dans une ville où les déchets et les eaux usées posent des défis majeurs.
Ce soutien financier intervient dans un contexte de renouveau politique à la tête de la ville. Le gouverneur Daniel Bumba, en poste depuis peu, a affiché une volonté ferme de s’attaquer aux problèmes structurels. Sa récente action visant à récupérer la décharge publique de Mpassa, spoliée depuis plus de dix ans, en est une illustration marquante.
Ce geste symbolique a été salué par la Banque mondiale, qui a reconnu dans une correspondance officielle datée de janvier dernier « un leadership renouvelé » dans la gouvernance urbaine de la capitale congolaise. Un signal fort qui semble avoir pesé dans la balance du financement.
Pour les autorités provinciales, ce partenariat représente une opportunité historique de transformer durablement le visage de Kinshasa. « C’était une rencontre très importante. Nous avons évoqué de manière concrète les pistes de collaboration pour renforcer les capacités de la ville », a déclaré Catalina Marulanda.
CKK