Un véritable coup de théâtre secoue le football congolais à quelques jours de la clôture de la saison. Le ministère des Sports et Loisirs a récemment annoncé son intention de mettre un terme prématuré au championnat national, invoquant le respect des règlements de la FIFA. Selon ces dispositions, toutes les compétitions nationales doivent impérativement s’achever avant le 31 mai, sous peine de sanctions potentielles.
Cette décision a pris de court plusieurs observateurs et acteurs du football local. En effet, alors que plusieurs clubs restent mathématiquement en lice pour les premières places du classement, la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA) n’a pas exprimé d’opposition claire face à cette mesure. Une posture qui suscite incompréhension et frustration dans les milieux sportifs.
Les clubs encore engagés dans la Ligue Nationale de Football (LINAFOOT) se retrouvent ainsi dans une situation d’incertitude. Malgré leurs efforts et leur engagement depuis le début de la saison, aucun signe de reconnaissance ne semble venir ni du ministère ni de la FECOFA. Cette absence de soutien laisse planer un doute sur la légitimité de cette fin abrupte du championnat.
Si cette décision venait à être maintenue, les conséquences seraient lourdes pour certains clubs en quête d’une place en compétition continentale. Seules les équipes les mieux classées à l’issue de la saison 2023-2024 seraient retenues pour représenter la République Démocratique du Congo dans les compétitions interclubs de la Confédération Africaine de Football (CAF).
Ainsi, le TP Mazembe et Maniema Union obtiendraient leur billet pour la prochaine édition de la Ligue des Champions de la CAF. Le FC Lupopo, de son côté, serait désigné pour disputer la Coupe de la Confédération. Une décision qui, en l’état, écarte toute possibilité pour d’autres équipes de prétendre à ces compétitions sur base des résultats sportifs encore à jouer.
Le climat reste donc tendu entre les différentes parties prenantes, tandis que les clubs et les supporters attendent des clarifications. Cette affaire soulève de nombreuses interrogations sur la gouvernance du football congolais et la capacité des autorités sportives à garantir l’équité et la transparence dans la gestion des compétitions nationales.
Christian Kasongo