Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a rencontré pour la première fois le mercredi 28 mai,les membres de l’Union nationale des caméramen du Congo (UNCC), représentés par leur président national récemment élu, Merlin Kitambala. Cette audience officielle s’est tenue au cabinet du ministre, marquant un moment symbolique dans la reconnaissance des caméramen comme piliers du secteur médiatique congolais.
Cette rencontre a été l’occasion pour Merlin Kitambala de présenter les civilités au ministre et de lui exposer le programme d’action de son mandat. « Nous avons eu le privilège d’être reçus par Son Excellence, le ministre de la Communication, Patrick Muyaya. C’est un honneur pour nous, parce que depuis que nous sommes à la tête de cette structure, c’est la première fois d’être reçus par notre ministre de tutelle », a déclaré le président de l’UNCC, visiblement ému.

L’Union, aujourd’hui structurée, a profité de l’occasion pour exposer ses premières réalisations. Il s’agit notamment de l’obtention d’un bureau au sein de la concession Procoki, de l’identification nationale en cours des caméramen, de la promotion de la RDC à travers l’image et d’une campagne patriotique intitulée « Non au poison Rwandais ». Des comités provinciaux sont aussi en cours de mise en place, avec une première installation prévue le 2 juin au Kongo Central.
« Comme nous descendons au Kongo Central, ce dimanche 1er juin, c’était aussi l’occasion de recevoir la bénédiction de notre père. L’Excellence Muyaya qui fut aussi cameraman, pour ceux qui ne le savent pas, connaît nos problèmes et a promis de réagir de manière stratégique et structurée », a souligné Kitambala, avant de rappeler que Matadi accueillera le lancement du premier comité provincial de cette nouvelle ère.
Dans la suite du programme, l’UNCC prévoit également l’installation du comité provincial de la Tshopo, où un comité provisoire est déjà opérationnel. « Nous avons un calendrier vraiment élaboré et lors de l’Assemblée générale que nous allons également le présenter à nos membres », a-t-il précisé.
Kitambala a lancé un appel à l’ensemble des caméramen du pays à rejoindre l’UNCC, soulignant que des formations et autres avantages les attendent. « L’UNCC commence et c’est aussi l’occasion d’appeler tous les membres à s’activer partout où ils sont et aux non membres de s’approcher de nous. Car, le train est déjà en marche », a-t-il lancé.
Dans un plaidoyer vibrant, le président de l’UNCC a rappelé l’importance du métier de caméraman, souvent relégué à l’arrière-plan. « Un caméraman est un grand monsieur. Sans lui, il n’y a pas la télévision. Il est donc temps que nous nous réveillons. Il est temps que les caméramen soient vraiment honorés », a-t-il martelé.
Pour sa part, le ministre Patrick Muyaya a salué l’initiative du comité Kitambala et les a exhortés à maintenir un haut niveau de professionnalisme. Il a insisté sur l’importance du respect des normes du métier et des cotisations des membres pour assurer la survie de l’association : « Sinon, l’UNCC sera appelée à disparaître et ce métier sera en danger ».
Le ministre a également encouragé les caméramen à partager leurs connaissances afin d’élever le niveau général de la profession. « C’est en demeurant professionnels que l’UNCC ira de l’avant, les partenaires viendront vers vous et le reste suivra automatiquement », a-t-il conclu.
Enfin, il convient de noter que l’UNCC, reconnue par le ministère de la Justice, vise à fédérer et valoriser le métier de caméraman à travers une approche socioéconomique et professionnelle. L’association milite pour le respect des droits des professionnels, la formation continue, l’implication dans les politiques médiatiques, ainsi que le plaidoyer pour la reconnaissance des caméramen au sein de la grande famille de la presse congolaise.
B.A