Dans un contexte marqué par la recrudescence de la criminalité dans certaines zones du territoire, le gouvernement congolais entend muscler sa réponse sécuritaire par l’intelligence scientifique. C’est dans cette optique que le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemin Shabani, a signé, le jeudi 29 mai, un accord de coopération avec l’Université de Kinshasa, à travers son École de criminologie.
La cérémonie de signature s’est déroulée entre le VPM Shabani et le Recteur de l’Université de Kinshasa, le Professeur Jean-Marie Kayembe, scellant ainsi un partenariat stratégique visant à intégrer l’expertise académique dans la conception et la mise en œuvre des politiques sécuritaires.
Selon les termes de cet accord, la collaboration vise à « établir un cadre durable de collaboration dans le domaine de la sécurité publique, en mobilisant les expertises universitaires pour mieux répondre aux défis sécuritaires du pays ». Une démarche inédite qui ouvre la voie à une meilleure compréhension des phénomènes criminels à travers une approche fondée sur la recherche scientifique.
Quatre axes majeurs structurent cette coopération : « l’organisation de formations certifiantes en sécurité et criminologie ; la réalisation d’études scientifiques sur les phénomènes criminels ; l’évaluation des prestations des sociétés privées de sécurité ; et l’appui à la production de statistiques criminelles policières fiables et actualisées », précise le ministère.
Dans les prochains jours, les experts du ministère de l’Intérieur et ceux de l’École de criminologie de l’UNIKIN vont se retrouver autour d’une même table afin de définir les modalités concrètes de mise en œuvre de ce partenariat. Une phase opérationnelle cruciale pour transformer cette volonté politique en résultats tangibles sur le terrain.
CKK