À l’approche de la rentrée scolaire 2025-2026, le climat social au sein du ministère de l’Éducation Nationale et de la Nouvelle Citoyenneté (EDU-NC) s’annonce déjà tendu. Alors que l’intersyndicale des enseignants a lancé un préavis de grève, le Syndicat Libre des Administratifs de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté (SYLAD/EDU-NC) a pris une position ferme : non à la paralysie des écoles et non à la prise en otage de la rentrée.
Dans une déclaration publique, José Ngonbaka Lawa, président national du SYLAD/EDU-NC, a dénoncé ce qu’il qualifie de « dérive syndicale qui met en péril l’avenir des élèves et le bon fonctionnement du système éducatif ».
« La rentrée scolaire n’est pas un fait syndical mais un moment sacré pour nos enfants, nos familles et l’avenir de notre Nation. Ceux qui prennent en otage l’école oublient que chaque jour de grève est une perte irrémédiable pour l’élève congolais », a martelé José Ngonbaka Lawa
Le SYLAD/EDU-NC estime que si les revendications sociales sont légitimes, les moyens de pression choisis par l’intersyndicale sont inappropriés. Le syndicat appelle plutôt à la voie du dialogue permanent, dans un esprit de responsabilité et de construction.
« Nous ne pouvons pas cautionner une rentrée scolaire sous tension. L’école ne doit pas devenir un champ de bataille syndical. Nous invitons les enseignants à privilégier la concertation et non la confrontation », a ajouté le président du SYLAD/EDU-NC.
Pour le SYLAD, le respect du calendrier scolaire est une priorité nationale. Reporter ou perturber la rentrée équivaudrait, selon ses responsables, à fragiliser davantage un système éducatif déjà éprouvé par de multiples crises.
« Les élèves n’ont pas choisi cette guerre syndicale. Leur droit à l’éducation doit être protégé, coûte que coûte », a insisté M. José Ngonbaka Lawa.
En se positionnant ainsi, le SYLAD/EDU-NC marque une rupture nette avec la ligne dure adoptée par l’intersyndicale des enseignants. Le syndicat des administratifs se veut la voix de l’équilibre et de la stabilité au sein du ministère, tout en rappelant que les administratifs jouent aussi un rôle crucial dans le fonctionnement de l’école.
La balle est désormais dans le camp du gouvernement et des syndicats enseignants. La question reste entière : l’appel au dialogue prévaudra-t-il sur l’appel à la grève ?
Grâce Mukoj









