La capitale congolaise accueille la 9ᵉ édition du Forum africain sur la justice transitionnelle, un rendez-vous continental d’une portée symbolique et politique majeure.
Placée sous le haut patronage du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, cette rencontre rassemble un large éventail d’acteurs à savoir, l’Union Africaine, la Commission institutionnelle d’aide aux victimes et d’appui aux réformes, le Ministère des Droits Humains, le Center for the Study of Violence and Reconciliation, le FONAREV, l’Union européenne, ainsi que de nombreux partenaires techniques et financiers.
Le forum se tient autour d’un thème révélateur, «l’état de la justice transitionnelle en Afrique : justice pour les Africains et rôle des personnes d’influence africaine dans le processus de réparations».
Ce choix traduit une volonté claire celle d’inscrire l’Afrique dans une dynamique propre, où les victimes de guerres, de violences politiques ou de conflits intercommunautaires ne sont plus réduites au silence, mais replacées au centre des mécanismes de réparation et de réconciliation.

Le fait que Kinshasa accueille cette édition n’est pas anodin. Le pays a payé un lourd tribut aux guerres et aux violences des dernières décennies. Organiser ce forum en RDC, c’est affirmer une détermination nationale à rompre avec l’impunité, à écouter les victimes et à poser les bases d’un avenir apaisé.
Le gouvernement congolais, à travers le Ministère des Droits Humains et la Commission institutionnelle d’aide aux victimes, affiche sa volonté de traduire en actes concrets les principes de justice réparatrice. Cette démarche est soutenue par le Président Tshisekedi, qui fait de la défense des droits humains un pilier de sa vision politique.
À l’ouverture officielle ce mardi 30 septembre au Centre culturel, ce forum marque le coup d’envoi d’une série de panels et de sessions thématiques. Décideurs politiques, experts internationaux, chercheurs, acteurs de la société civile et représentants des victimes vont pendant quelques jours, y croiser leurs réflexions.
Les discussions porteront notamment sur les avancées des politiques de justice transitionnelle sur le continent, les défis liés à la mise en œuvre des réparations, le rôle des leaders d’opinion, des responsables politiques et religieux dans la réconciliation et les mécanismes innovants pour que la justice serve réellement les Africains.
L’Afrique en quête d’un avenir de justice
Au-delà des discours, ce forum vise à bâtir une vision africaine commune de la justice transitionnelle, capable de dépasser les modèles importés et de s’ancrer dans les réalités locales.

Il s’agit d’un engagement collectif pour redonner dignité aux victimes, restaurer la confiance entre les peuples et les institutions, et inscrire durablement la justice réparatrice dans les politiques publiques.
Bref, en accueillant ce grand rendez-vous, Kinshasa s’érige en laboratoire de l’espérance africaine, où la douleur du passé rencontre la volonté d’un avenir bâti sur la vérité, la réparation et la réconciliation.
Grâce Mukoj









