La République démocratique du Congo s’apprête à vivre, dès ce mercredi, une baisse significative du prix des produits pétroliers dans la Zone Ouest. Le vice-Premier ministre en charge de l’Économie, Daniel Mukoko Samba, a confirmé sur les ondes de Top Congo FM, lors de l’émission Face-à-face, une réduction du coût du carburant à la pompe. Concrètement, le litre d’essence passera de 2 990 FC à 2 690 FC, soit une baisse de 300 francs, tandis que le litre de gasoil chutera de 2 890 FC à 2 680 FC, soit 210 francs en moins. Une décision qui, au-delà des chiffres, porte un signal fort pour le pouvoir d’achat des Congolais et la compétitivité de l’économie nationale.
Dans un contexte marqué par la pression des prix sur le marché, cette réduction du carburant constitue une véritable bouffée d’oxygène pour les ménages, souvent étranglés par les coûts élevés du transport. Les transporteurs, principaux consommateurs d’essence et de gasoil, y voient un soulagement susceptible de réduire les tensions récurrentes sur les tarifs des courses urbaines et interurbaines. Moins de frais à la pompe signifie potentiellement plus de stabilité dans les prix du transport, un secteur qui impacte directement la vie quotidienne de millions de Congolais.
Cette baisse des prix du carburant ne se limite pas à un simple geste politique : elle traduit une orientation économique claire. En réduisant les coûts énergétiques, le gouvernement envoie un signal fort en faveur de la relance des activités productives. Les petites et moyennes entreprises, qui dépendent largement de l’approvisionnement énergétique, devraient en tirer profit, réduisant ainsi les coûts d’exploitation et favorisant la compétitivité locale.
De plus, cette décision pourrait avoir un effet domino positif : diminution des coûts de production, stabilisation du prix des denrées, amélioration de la circulation des biens et services. C’est, en somme, une mesure stratégique qui combine justice sociale et vision économique.
Si cette annonce est saluée, la population reste attentive à sa mise en œuvre effective et rapide. Car, trop souvent, les décrets économiques tardent à se répercuter sur le terrain, notamment dans les stations-service. Le gouvernement que dirige Judith Suminwa joue donc sa crédibilité. Il doit veiller à ce que cette baisse devienne une réalité tangible, perçue dans les poches et dans les assiettes des Congolais.
En ramenant le prix du litre d’essence et de gasoil à des niveaux plus accessibles, le gouvernement montre sa volonté d’agir sur les déterminants majeurs de l’inflation et de redonner confiance à une population longtemps éprouvée par la cherté de la vie.
Il s’agit d’une mesure courageuse et hautement stratégique, qui mérite d’être encouragée, car elle ouvre la voie à un cercle vertueux : soulagement social, dynamisation économique et renforcement de la stabilité nationale.
Maxime Mbumba









