Le ton est ferme, la décision sans équivoque. Guillaume Ngefa Atondoko, ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, vient de sonner la mobilisation générale contre les réseaux mafieux tapis dans l’ombre de l’administration foncière congolaise. Dans un communiqué officiel, le patron de la Justice a révélé avoir pris connaissance d’un rapport accablant mettant en lumière l’existence d’un vaste réseau criminel impliqué dans la spoliation et les tentatives de spoliation de biens immobiliers appartenant à l’État congolais, mais aussi à des particuliers.
Selon ce rapport, ces réseaux tentaculaires compteraient dans leurs rangs des magistrats, des avocats, des agents de l’administration foncière et d’autres complices, tous liés par un système de corruption bien organisé. Au cœur de cette nébuleuse, un mécanisme baptisé « FOLIO », à travers lequel des personnalités politiques, judiciaires, militaires et policières useraient de leur influence pour étouffer les procédures judiciaires ou bloquer toute action visant à rétablir les victimes dans leurs droits.
Le cas le plus récent, cité par le ministère, remonte au 19 septembre 2025. Ce jour-là, l’État congolais a failli être expulsé d’une parcelle lui appartenant, située au numéro 3 de l’avenue des Cocotiers, dans la commune huppée de la Gombe. Un bien pourtant repris dans l’inventaire officiel du patrimoine immobilier public à Kinshasa.
Face à ce qu’il qualifie d’« insécurité foncière majeure », Guillaume Ngefa a décidé de frapper fort. Il a instruit le procureur général près la Cour de cassation ainsi que l’auditeur général des FARDC d’ouvrir sans délai des enquêtes approfondies pour identifier, interpeller et traduire en justice les cerveaux et complices du réseau FOLIO.
« Le patrimoine public est sacré. Nul ne peut s’enrichir au détriment de l’État. La Justice ne sera plus complice de ces dérives mafieuses », a martelé le ministre d’État dans une déclaration qui démontre sa détermination.
Cette annonce marque un tournant décisif dans la lutte contre la corruption et la spoliation des biens publics en République Démocratique du Congo. Le gouvernement, par la voix de son ministre de la Justice, réaffirme sa politique de tolérance zéro face à l’impunité, la prédation foncière et les détournements des biens collectifs.
En s’attaquant à ce réseau aux ramifications multiples, Guillaume Ngefa entend restaurer l’autorité de l’État, assainir la justice foncière et protéger l’intérêt général, longtemps bafoué par des complicités institutionnelles. Une bataille qui s’annonce rude, mais que le ministre promet de mener jusqu’au bout, quel qu’en soit le prix.
Patient Mukuna









