La bataille pour la présidence de l’Assemblée nationale s’annonce électrique, stratégique et pleine d’enjeux politiques. Après le décompte officiel, 14 candidats ont confirmé leur participation à la course pour succéder à Vital Kamerhe au perchoir du Palais du peuple. Mais dans cette mosaïque d’ambitions et de calculs politiques, un nom se détache déjà comme celui d’un favori potentiel de l’Union Sacrée de la Nation. Et c’est nom est « Aimé Boji Sangara« .
Une course à plusieurs vitesses
Les 14 prétendants à la présidence de la Chambre basse proviennent de divers horizons politiques, même si la majorité est issue de la grande famille présidentielle. Parmi les figures notables figurent Christophe Mboso, l’actuel 2ème vice-président de l’Assemblée, Baudouin Mayo, ancien ministre du Budget, Saïdi Balikwisha, Crispin Mbindule, Hon. Sanguma et Hon. Dunia, sans oublier Willy Mishiki. Cependant, derrière la pluralité des candidatures se cache une réalité politique. La vraie bataille se joue au sein de l’Union Sacrée, où le choix du président de l’Assemblée nationale sera un signal fort sur les équilibres internes de la coalition présidentielle.
Aimé Boji, un profil qui rassure le sommet de l’État
Ministre sortant du Budget, Aimé Boji incarne la figure du technocrate fidèle au président Félix Tshisekedi. Son parcours au sein du gouvernement, sa rigueur dans la gestion des finances publiques et sa capacité à dialoguer avec les différentes sensibilités politiques font de lui un profil rassurant pour le camp présidentiel. Boji est aussi un homme de consensus, un atout non négligeable à l’heure où la majorité parlementaire cherche à afficher une unité stratégique après les tensions internes enregistrées durant la dernière législature.
Dans les couloirs du Palais du peuple, plusieurs sources affirment que le nom d’Aimé Boji circule avec insistance dans les réunions politiques de l’Union Sacrée. “Le président veut quelqu’un de loyal, compétent et capable de maintenir la cohésion. Boji coche toutes ces cases”, confie un cadre influent du parti présidentiel.
Une Union Sacrée en quête d’équilibre et de crédibilité
L’Union Sacrée de la Nation, large plateforme soutenant Félix Tshisekedi, sort d’un cycle électoral marqué par les défis d’harmonisation entre les différentes composantes politiques. La désignation du prochain président de l’Assemblée nationale représente donc un test de maturité politique pour cette majorité composite. Entre les ambitions personnelles, les équilibres régionaux et les calculs d’influence, le choix final devra allier stabilité institutionnelle et cohérence politique.
Si les candidatures de figures expérimentées comme Christophe Mboso ou Baudouin Mayo pèsent sur le plan politique, le contexte actuel semble favoriser un renouvellement, incarné par un profil plus jeune et perçu comme porteur d’une nouvelle dynamique de gouvernance parlementaire.
Les autres postes stratégiques déjà disputés
Parallèlement, les postes du bureau définitif de l’Assemblée suscitent également des convoitises. Trois candidatures ont été enregistrées pour le poste de rapporteur adjoint, parmi lesquelles se distingue Christelle Vuanga, connue pour son engagement en faveur des droits des femmes et sa présence remarquée dans les débats parlementaires. Ces équilibres internes permettront de composer une équipe capable d’incarner la vitalité et la modernité du pouvoir législatif congolais.
Vers un vote de confirmation orchestré ?
Tout porte à croire que la désignation du candidat de l’Union Sacrée sera le fruit d’un vote d’investiture contrôlé en interne, comme cela fut le cas pour le Sénat. L’enjeu principal pour la majorité présidentielle est d’éviter les fractures et de projeter une image d’unité face à l’opinion publique. Dans ce jeu d’alliances et de rapports de force, Aimé Boji apparaît comme le compromis idéal, capable de fédérer autour de lui aussi bien les fidèles du président Tshisekedi que les alliés stratégiques du FCC modéré et des indépendants.
En conclusion, l’élection du président de l’Assemblée nationale dépasse le simple cadre institutionnel. Elle cristallise les rapports de pouvoir au sein de la majorité, tout en dessinant les contours de la future gouvernance politique du pays. Et à ce stade, Aimé Boji semble bien parti pour transformer la course au perchoir en un sacre annoncé de l’Union Sacrée.
Ben AKILI









