Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, vient de poser un acte fort dans la lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits armés. Lors de la 64ᵉ réunion du Conseil des ministres tenue ce vendredi à Kinshasa, le Chef de l’État a annoncé la mise en place d’une task-force permanente d’évaluation des engagements de la RDC en matière de lutte contre ces crimes ignobles qui continuent de hanter la conscience nationale.
Selon le compte rendu lu à la télévision nationale par le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, cette nouvelle structure fonctionnera directement sous l’autorité du Président de la République et sera coordonnée par la Coordonnatrice présidentielle chargée de la Jeunesse, de la lutte contre les violences faites aux femmes et de la traite des personnes.
« Il est institué, sous l’autorité du Chef de l’État, une task-force permanente placée sous la coordination de la Coordonnatrice présidentielle. Cette task-force réunira périodiquement les représentants des institutions concernées », a précisé le porte-parole du gouvernement.
Un engagement ferme du sommet de l’État
Cette décision traduit la volonté inébranlable du Président Tshisekedi de faire de la lutte contre les violences sexuelles une priorité nationale. En érigeant une structure permanente, le gouvernement veut passer de la dénonciation à l’action, et surtout assurer un suivi rigoureux des engagements pris aussi bien sur le plan national qu’international.
La RDC, souvent citée parmi les pays les plus touchés par les violences sexuelles en période de guerre, entend ainsi démontrer que l’impunité ne sera plus tolérée. Cette task-force servira d’outil stratégique pour évaluer, coordonner et renforcer les mécanismes de protection des victimes, mais aussi sanctionner les auteurs et prévenir la répétition de tels actes.
Cette initiative présidentielle marque un tournant historique dans la gestion des questions de violences basées sur le genre. Elle permettra une meilleure synergie entre les institutions, les partenaires internationaux et la société civile, afin de restaurer la dignité des victimes et renforcer l’image d’un État protecteur des droits humains.
Dans un contexte où les violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre, notamment dans l’Est du pays, la création de cette task-force s’inscrit dans la logique de la tolérance zéro prônée depuis plusieurs années par le Chef de l’État.
En instituant cette structure permanente, Félix Tshisekedi envoie un signal clair : la RDC refuse de rester le théâtre de souffrances impunies et se dote des outils nécessaires pour rompre définitivement avec la banalisation des violences sexuelles.
C’est un message fort, porteur d’espoir pour les milliers de femmes, d’hommes et d’enfants victimes de ces atrocités, mais aussi une preuve de maturité institutionnelle qui confirme la détermination du gouvernement à rebâtir un État de droit humain et responsable.
Patient Mukuna









