C’est dans un climat d’engagement renouvelé et de détermination à tourner la page de l’opacité que s’est ouverte, ce mardi 28 octobre à Kinshasa, la 135ᵉ réunion du Comité Exécutif de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE-RDC). Présidée par le Ministre d’État, Ministre du Plan, cette rencontre de haut niveau réunit autour de la même table les représentants du gouvernement, de la société civile et du secteur privé, tous déterminés à impulser une nouvelle dynamique de gouvernance dans le secteur extractif congolais.
Au cœur des discussions, la bonne mise en œuvre de l’ITIE en RDC qui est un instrument clé pour garantir la transparence, la redevabilité et la gestion responsable des ressources naturelles du pays. Le Ministre du Plan, a dans son mot d’ouverture, insisté sur la nécessité d’« assurer que chaque franc tiré de nos minerais profite à la nation et non à quelques individus ». Un message fort qui résonne comme un rappel à l’ordre dans un contexte où les défis liés à la gouvernance minière demeurent immenses.
Un engagement collectif et citoyen
Les membres du Comité Exécutif ont salué la volonté politique affichée par le gouvernement congolais, tout en soulignant le rôle crucial des activistes et organisations de la société civile dans le suivi et la dénonciation des pratiques contraires à la bonne gouvernance.
« Nous ne voulons plus d’un Congo riche aux poches vides. La transparence est notre combat et notre devoir envers le peuple », a martelé un représentant de la société civile, rappelant que la transparence dans le secteur minier est un acte de patriotisme autant qu’un impératif économique.

Cette 135ᵉ réunion s’inscrit dans la continuité des efforts entrepris pour aligner la RDC sur les standards internationaux de l’ITIE, après plusieurs recommandations formulées lors des précédentes évaluations. Les participants ont insisté sur la publication des contrats miniers, la traçabilité des revenus extractifs et la responsabilisation des entreprises comme leviers essentiels pour restaurer la confiance entre les institutions et la population.
Dans un pays qui regorge d’immenses richesses cuivre, cobalt, or, lithium et coltan, la transparence dans la gestion de ces ressources n’est pas qu’une exigence technique mais un combat pour la dignité nationale et le développement durable. Cette rencontre marque ainsi un tournant décisif dans la volonté du gouvernement et des acteurs de la gouvernance extractive d’en finir avec l’ère du secret et de replacer le citoyen congolais au centre des bénéfices issus de ses ressources naturelles.
En somme, la 135ᵉ réunion du Comité Exécutif de l’ITIE-RDC apparaît comme un moment charnière de mobilisation collective, où l’État, les entreprises et la société civile s’accordent pour bâtir une nouvelle culture de transparence et de responsabilité dans la gestion des richesses nationales.
Ben AKILI









