Justice pour la petite Dahlia, morte à 4 ans dans l’effondrement du mur du Cercle Hippique. Le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa Antondoko, a reçu dans son cabinet Andy Baswe Tshikwakwa, le père de la petite Dahlia Baswe, tragiquement disparue à l’âge de 4 ans dans la nuit du 1er au 2 mai dernier. La fillette a trouvé la mort à la suite de l’effondrement du mur du Cercle Hippique de Kinshasa (CHK), un chantier mené par la société Modern Construction, appartenant à l’homme d’affaires Harish Jagtani.
Face au ministre d’État, le père meurtri a raconté, la voix tremblante, les heures sombres qu’a traversées sa famille depuis ce drame. Non seulement il a perdu sa fille unique, mais également son propre père, le grand-père de Dahlia, qui n’a pas survécu au choc émotionnel provoqué par cette double tragédie.
« Ce n’est pas seulement un mur qui est tombé, Excellence, c’est toute une vie, tout un avenir, tout un sourire d’enfant que nous avons perdu », a confié avec une profonde détresse Andy Baswe, les yeux embués.
Le ministre d’État Guillaume Ngefa s’est montré particulièrement ému par ce récit poignant. En père lui-même, il a tenu à exprimer personnellement ses condoléances les plus sincères à la famille éplorée. Il a également rassuré le père de Dahlia sur l’implication directe du ministère de la Justice dans le suivi de ce dossier, désormais pris en charge par les instances compétentes pour garantir la vérité, la justice et la réparation des préjudices subis.
« Aucune famille ne doit vivre une telle tragédie sans que justice ne soit rendue. L’État de droit, c’est aussi la protection des plus vulnérables, en particulier nos enfants », a déclaré le Garde des Sceaux.
Dahlia, qui aurait fêté son cinquième anniversaire le 8 septembre dernier, symbolise désormais l’innocence fauchée, la vie interrompue trop tôt par la négligence humaine. Son histoire a profondément touché l’opinion publique, soulevant de vives interrogations sur les conditions de sécurité sur les chantiers de la capitale.
Au-delà du geste de compassion, cette audience a pris une portée hautement symbolique : celle d’un État à l’écoute de ses citoyens, d’un ministre résolu à faire triompher la justice et la dignité humaine. En réaffirmant son engagement à suivre ce dossier « jusqu’à son aboutissement », Guillaume Ngefa inscrit son action dans la vision humaniste du président Félix-Antoine Tshisekedi et dans la volonté réformatrice du gouvernement dirigé par la Première ministre, qui placent la protection de la vie et de l’enfant au cœur des priorités nationales.
Ce jour-là, au Palais de la Justice, c’est le cri d’un père qui a trouvé écho dans la conscience d’un ministre. Et, pour la petite Dahlia, c’est peut-être le début d’une justice rendue à titre posthume mais porteuse d’espoir pour tant d’autres enfants.
Grâce Mukoj









