La saison sèche de cette année ne sera pas aussi traditionnelle qu’on pouvait s’y attendre. C’est ce qu’a révélé l’Agence nationale de météorologie et de télédétection par satellite (METELSAT) à travers Augustin Tagisabo, chef de division, lors d’une déclaration faite le samedi 17 mai 2025. Loin d’être strictement aride, cette période sera marquée par une alternance inhabituelle de sécheresse et d’humidité.
« Nous avons dit que la saison sèche sera sèche et humide », a affirmé Augustin Tagisabo, insistant sur l’anomalie de cette transition saisonnière. Selon lui, certaines régions comme le Katanga sont déjà plongées dans la saison sèche, tandis que d’autres, notamment Kikwit dans la province du Kwilu, y basculent progressivement.
À Kinshasa, les spécialistes observent encore une activité pluviométrique irrégulière. « Il y a certains paramètres qui manifestent une tendance des pluies isolées pendant cette période », a indiqué M. Tagisabo, précisant toutefois que la capitale devrait véritablement entrer dans la saison sèche à partir du 25 mai 2025.
Cette date moyenne reste néanmoins indicative. « Cela est une date qui n’est pas fixe. C’est une variable selon les variations du climat », a-t-il expliqué, soulignant l’impact croissant du changement climatique sur la régularité des saisons.
La METELSAT a défini une fenêtre de transition comprise entre le 18 et le 25 mai pour la marge inférieure, et entre le 25 mai et le 2 juin pour la marge supérieure. Ce chevauchement reflète l’incertitude climatique actuelle et complique les prévisions météorologiques classiques.
Face à cette saison « hybride », la population est appelée à prendre des précautions. « La population doit se protéger contre les baisses des températures, la poussière et les effets du climat sur la santé », a alerté Augustin Tagisabo, appelant à une vigilance accrue dans cette période de transition climatique marquée par des comportements météorologiques de plus en plus imprévisibles.
CKK