Dans une démarche ambitieuse de transformation économique, l’Assemblée nationale a donné son feu vert, mardi 10 juin 2025, à huit projets de loi de ratification portant sur des accords de financement internationaux. Ces textes, défendus par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, représentent un montant global de plus de 2 milliards de dollars américains, destiné à accélérer le développement de la République démocratique du Congo.
Le vote massif des députés en faveur de ces accords illustre une volonté politique claire d’embrasser une stratégie de modernisation multisectorielle. Le gouvernement mise sur ces ressources extérieures pour dynamiser des domaines clés tels que l’énergie, les infrastructures, la gouvernance ou encore le numérique, dans une logique de développement durable.
Parmi les projets phares figure la relance du méga-barrage Inga 3, considéré comme une pièce maîtresse pour garantir l’indépendance énergétique du pays et stimuler la croissance économique. Le gouvernement entend faire de l’énergie un levier stratégique, tant pour l’industrialisation que pour l’exportation vers les pays voisins.
Les financements obtenus soutiendront également des programmes essentiels à la résilience urbaine, à la gestion des inondations via le Programme intégré de résilience urbaine (PRIUR), ainsi qu’au projet pilote « Ville durable » lancé à Boma. Autant d’initiatives qui visent à réinventer l’urbanisme congolais dans un contexte de pression démographique croissante.
La transformation numérique constitue un autre pilier de cette stratégie. La digitalisation des services publics et l’amélioration de la transparence administrative figurent parmi les objectifs prioritaires. Le gouvernement espère ainsi renforcer l’accès des citoyens aux services de base et stimuler l’efficacité de l’État par le biais des nouvelles technologies.
« Ces partenariats financiers reflètent la confiance renouvelée des bailleurs de fonds dans la vision économique du Président de la République », a déclaré Doudou Fwamba.
Le ministre a insisté sur l’importance de l’impact concret de ces financements : « Chaque dollar investi devra produire un impact mesurable sur la vie des Congolais. »
CKK