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RDC : des magistrats formés pour défendre les droits sexuels et reproductifs des femmes

À l’initiative du Conseil Supérieur de la Magistrature, une rencontre de haut niveau s’est tenue samedi 14 juin dans la capitale congolaise, en prélude au lancement officiel des pools de magistrats désignés comme points focaux du Protocole de Maputo. Objectif : mieux armer les acteurs judiciaires face aux enjeux cruciaux des droits sexuels et reproductifs des femmes et des jeunes filles.

Organisée en collaboration avec l’ASBL Action Justice Maintenant, et soutenue par l’Ipas, l’AFEAC et l’AFEMAC, cette session technique visait à renforcer les capacités juridiques et humaines des magistrats congolais sur des questions aussi sensibles que prioritaires.

Une justice plus humaine, plus accessible

Au cœur des discussions : l’évolution du cadre légal national sur la santé sexuelle et reproductive, les mécanismes judiciaires de prise en charge des violences basées sur le genre, et l’encadrement de l’avortement sécurisé tel que reconnu par le droit congolais.

« Il s’agit de rendre la justice plus conforme aux engagements internationaux de la RDC, mais surtout plus accessible et plus humaine », a souligné Serge Kashama, Premier secrétaire rapporteur du secrétariat permanent du CSM.

Les participants, venus notamment des cours d’appel de Kinshasa/Gombe et Matete, ont également passé en revue les évidences disponibles sur l’avortement en RDC, les lignes directrices en matière de prise en charge clinique, ainsi que les bonnes pratiques issues des projets déjà mis en œuvre par les ONG partenaires.

Une approche centrée sur les bénéficiaires

Maître Gisèle Kapinga de l’AFEAC a mis en lumière l’importance de structurer un pool national fonctionnel de magistrats référents, basé sur une approche centrée sur l’expérience des femmes concernées, afin d’assurer une application juste, équitable et sensible des lois.

Cette initiative, stratégique pour le système judiciaire congolais, s’inscrit dans une dynamique de mise en œuvre effective du Protocole de Maputo, un instrument clé de l’Union africaine pour la protection des droits des femmes.

Un tournant pour la justice congolaise

En formant et en responsabilisant des magistrats référents sur les droits sexuels et reproductifs, la RDC pose les jalons d’une justice plus inclusive, capable de répondre aux réalités de terrain et aux attentes légitimes des citoyennes.

Josée Kalumba

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