La productrice du film « Muganga, celui qui soigne », Cynthia Pinet, a été reçue ce lundi 6 octobre 2025 par le ministre de la Communication et Médias et Porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya. Une rencontre qui survient à la suite de l’avant-première de cette œuvre cinématographique qui a eu lieu le dimanche 5 octobre dernier au Centre culturel et artistique des pays d’Afrique centrale à Kinshasa.
À l’issue de cette rencontre, la productrice s’est dite « honorée » par l’entretien, indiquant que les échanges ont principalement porté sur les stratégies de diffusion du film en République Démocratique du Congo et à l’international.
« Nous avons discuté de la manière de diffuser largement le film Muganga, à la fois ici en RDC et à l’étranger. L’objectif est de donner à ce film, qui parle du combat du docteur Denis Mukwege et de la résilience des femmes de l’Est du Congo, une véritable portée nationale et internationale », a déclaré Madame Pinet.
Abordant la question d’une éventuelle diffusion du film sur la Radiotélévision Nationale Congolaise (RTNC) et dans les provinces, la productrice a précisé qu’un calendrier progressif est prévu, conformément à la chronologie classique des médias.
« Le film doit d’abord sortir en salle et parcourir le circuit des festivals internationaux. Ce n’est qu’ensuite qu’il sera diffusé sur la chaîne nationale, probablement d’ici deux ans. Nous allons suivre ce chemin de diffusion en RDC comme dans les autres pays du monde », a-t-elle ajouté.
Réalisé par Marie-Hélène Roux, « Muganga, celui qui soigne » met en lumière le combat humanitaire du docteur Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix, et la lutte des femmes victimes de violences sexuelles dans les zones en conflit à l’Est de la RDC.

Pour Cynthia Pinet, ce long-métrage est avant tout un outil de paix, de sensibilisation et d’éducation, destiné à éveiller les consciences sur les drames que vivent encore trop de femmes congolaises.
« Ce film est un outil de paix, pour sensibiliser et éduquer ceux qui ignorent encore ce qui se passe dans l’Est du Congo, où le corps de la femme est devenu un champ de bataille et le viol une arme de guerre », a-t-elle expliqué, soulignant l’émotion suscitée par les projections en France et à Kinshasa.
L’avant-première à Kinshasa a marqué une nouvelle étape dans le parcours international du film, déjà salué pour la force de son message et la dignité avec laquelle il aborde la souffrance et la résilience des survivantes.
Le ministre de la Communication et Médias, a, une fois de plus, salué une œuvre «déstabilisante» qui met à nu la réalité tragique vécue par des milliers de femmes congolaises et a invité les congolais et le monde à s’approprier de ce film et d’en faire large échos pour arrêter ce génocide qui sévit depuis plus de décennies dans l’Est de la RDC.
Pour le ministre, ce film s’inscrit dans la continuité des campagnes de sensibilisation déjà menées, notamment « Congolais Téléma », qui appelle les citoyens à se mobiliser contre la guerre et les injustices et soutient le plaidoyer pour la reconnaissance du Genocost et la lutte contre l’impunité en République Démocratique du Congo et dans la sous-région des Grands Lacs d’Afrique.
Cellule de communication





