À peine la session budgétaire du Parlement ouverte, l’honorable Éric Tshikuma, élu de la circonscription de Funa, a choisi de hausser le ton sur une question brûlante qui touche au cœur de l’économie congolaise. Les inégalités salariales criantes entre expatriés et travailleurs congolais dans le secteur minier. Dans une interpellation adressée au ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, le député national a mis en lumière une réalité qui alimente frustrations, injustices et sentiment d’exclusion au sein de la main-d’œuvre nationale.
« Comment accepter que, dans un secteur qui représente l’ossature de notre économie, un expatrié touche des salaires faramineux pendant qu’un Congolais occupant la même fonction peine à joindre les deux bouts ? », a lancé le député national Éric Tshikuma. Selon lui, cette situation constitue non seulement une atteinte à la dignité du travailleur congolais, mais aussi un frein à la justice sociale et à la valorisation des compétences locales.
Dans sa démarche, l’élu de Funa a exigé des informations claires et chiffrées sur l’effectif exact des agents expatriés employés par chaque entreprise minière opérant en RDC, les grilles salariales comparatives entre expatriés et Congolais pour des responsabilités équivalentes, la conformité des expatriés en matière de permis de travail et les mesures prises contre ceux en situation irrégulière et les réformes en cours pour mettre fin à cette disparité et restaurer l’équité.
Éric Tshikuma ne s’est pas contenté de pointer les dérives. Il a également appelé le ministre concerné à prendre des engagements concrets. Selon lui, il est urgent de garantir l’égalité de traitement, de protéger les intérêts des travailleurs congolais et de promouvoir une politique nationale qui mette en avant les compétences locales.
« Nous ne pouvons pas continuer à être étrangers dans notre propre économie », a martelé le député, insistant sur la nécessité d’appliquer rigoureusement les textes existants et d’engager des réformes structurelles.
En plaçant ce débat au centre de la session budgétaire, Éric Tshikuma veut non seulement alerter l’opinion, mais aussi réveiller la conscience collective sur un enjeu majeur : l’avenir socio-économique de la RDC passe par une répartition équitable des richesses générées par ses mines. Son initiative rejoint la vision du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, qui prône la valorisation du capital humain congolais et l’édification d’un État plus juste et protecteur.
Pour ce député, le temps est venu de briser le mur des inégalités, d’exiger des comptes aux multinationales et de replacer le Congolais au centre du développement du secteur minier, ce « poumon » de l’économie nationale.
Ben AKILI









